Pandémie: Le PAM réclame des fonds urgents pour son pont aérien humanitaire
Le programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé vendredi avoir besoin de financements urgents pour maintenir son réseau mondial des services de transport aérien de passagers et de fret en appui à la communauté humanitaire dans la lutte contre le Covid-19.
« À moins qu’une injection substantielle de fonds ne soit apportée par les donateurs d’ici la fin de la première semaine de juillet, le PAM n’aura d’autre choix que d’immobiliser la majeure partie de sa flotte aérienne humanitaire d’ici la fin de juillet », a affirmé la porte-parole du Programme à Genève, Elisabeth Byrs.
Le budget des services communs de 965 millions de dollars pour maintenir le service aérien jusqu’à la fin de l’année n’est financé qu’à 14%, a-t-elle fait savoir, notant que jusqu’à présent, 178 millions de dollars USD seulement ont été confirmés.
« Au total, 787 millions de dollars américains sont nécessaires de toute urgence pour soutenir ces opérations essentielles de transport de marchandises et de passagers jusqu’à la fin de l’année », a-t-elle dit.
Le réseau du PAM « se compose de hubs mondiaux de réponse humanitaire » afin d’expédier le matériel médical et humanitaire essentiel et de transporter le personnel. Ces hubs sont situées à Guangzhou (Chine), à Liège (Belgique) et à Dubaï (Émirats arabes unis), à proximité des lieux de fabrication du matériel médical, et sont reliés par le pont aérien du PAM à des plates-formes régionales basées en Éthiopie, au Ghana, en Afrique du Sud, en Malaisie, au Panama et à Dubaï.
Les services communs fournis par le PAM sont essentiels pour permettre la réponse humanitaire au profit des personnes les plus vulnérables des pays fragiles et pauvres, selon l’organisation.
« Sans le soutien logistique fourni par ces services communs, les opérations d’aide mondiales seraient gravement compromises. Les hôpitaux des pays en développement ne recevront pas de fournitures médicales dont ils ont désespérément besoin. Les centres de santé destinés aux femmes enceintes et aux enfants sous-alimentés ne recevraient pas de produits nutritionnels vitaux pour la prévention et le traitement de la malnutrition », a ajouté la porte-parole du PAM.