Paris 2024: La cérémonie d’ouverture des JO à la merci du temps
A un mois et demi des Jeux olympiques de Paris (26 juillet – 11 août), la cérémonie d’ouverture, prévue en plein air sur la Seine, pourrait être perturbée par les conditions météorologiques imprévisibles.
Le jour J, le défilé des délégations participantes qui aura lieu sur des embarcations, doit se dérouler sur des barges qui descendront le fleuve qui traverse la capitale française sur un trajet de 6 kilomètres. Alors qu’elle devait se tenir ce lundi, une cérémonie d’ouverture à blanc, visant à s’assurer que les bateaux pourront naviguer sans problème, a été reportée en raison du débit trop important du fleuve, dû notamment aux récentes intempéries qu’a connues la France.
Une répétition s’est tenue pourtant avec succès lundi dernier. Cependant, celle prévue pour ce lundi est la troisième à être repoussée en raison des fortes pluies de ces derniers jours ayant impacté le débit du fleuve cinq fois supérieur à celui habituel en période estivale, ce qui ne permettrait pas d’en « tirer les enseignements les plus pertinents », selon le comité d’organisation de Paris-2024, cité par les médias de l’Hexagone.
À six semaines des épreuves olympiques prévues sur la Seine également, le fleuve présentait à nouveau des niveaux de pollution bien supérieurs aux normes réglementaires, en raison d’une météo dégradée qui, selon les prévisions, n’est pas sur le point de s’améliorer.
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Le dernier bulletin d’analyses de la qualité de l’eau de la Seine dévoilé par les autorités locales a, d’ailleurs, confirmé que la qualité de l’eau de la Seine « reste dégradée du fait d’un contexte hydrologique et météorologique défavorable : pluies, débit élevé, faible ensoleillement, températures en-dessous des normes de saison ».
L’incertitude persiste ainsi quant à la faisabilité des épreuves olympiques prévues sur la Seine depuis « les épreuves-test » l’année dernière qui ont dû être annulées en grande partie en raison d’une qualité de l’eau jugée « insuffisante ». Un plan B prévoit un décalage des compétitions de quelques jours, sans envisager de changement de lieu.
En cas de fortes précipitations, de l’eau non traitée, constituée d’un mélange de pluie et d’eaux usées, peut être déversée dans le fleuve. Pour limiter ce risque, la ville de Paris a inauguré ces derniers mois des bassins de rétention, censés limiter ce phénomène.
Par ailleurs, un rapport intitulé « Rings of Fire », publié récemment par l’université de Portsmouth, met en garde les organisateurs des JO de Paris contre un risque de « canicule mortelle » durant les semaines de compétition.
Le rapport évoque la canicule meurtrière de 2003 dans l’Hexagone et les années suivantes où les températures ont battu des records, dépassant les 42 degrés.
Entre pluies torrentielles et canicules, les organisateurs restent vigilants, conscients qu’en dépit d’une planification minutieuse, la nature pourrait jouer les trouble-fêtes.
Avec MAP