Paris accorde la citoyenneté d’honneur à la Seine

Le célèbre fleuve parisien, La Seine, a été déclaré « citoyen d’honneur » de la capitale française en reconnaissance de son rôle central dans l’histoire et l’identité de la Ville Lumière.

Selon un communiqué de la ville, le Conseil de Paris a voté cette semaine l’attribution de la citoyenneté d’honneur à la Seine, « reconnaissant ainsi son rôle central dans l’histoire et l’identité de la capitale« .

Et d’ajouter que cette décision vise à « renforcer les efforts de protection et de valorisation du fleuve, qui s’ouvrira à la baignade dès l’été 2025« .

D’après la mairie de Paris, cette « reconnaissance symbolique » poursuit une réflexion sur « la reconnaissance juridique » de la personnalité de la Seine dans le système juridique français, déjà abordée lors du procès fictif d’un pollueur de la Seine, organisé le 9 décembre 2024 à Paris.

Doter le fleuve parisien d’une personnalité juridique lui offrirait des droits : le droit à la protection, le droit à la conservation des espaces de la Seine faiblement transformés par l’action humaine ou encore le droit à la restauration en cas de dommage environnemental.

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« Il est temps de rendre à la Seine ce qu’elle nous a donné. Depuis les premières installations humaines aux abords de ses rives, ce fleuve sert de source d’eau potable, de voie commerciale majeure ou encore d’inspiration aux innombrables artistes qui ont peuplé Paris et sa région« , plaident les promoteurs de cette initiative.

En appui à cette démarche, ils rappellent qu’il s’agit aussi de l’un des lieux les plus visités dans l’Hexagone, puisque 9,5 millions de visiteurs y ont réalisé une croisière touristique en 2023, d’autant plus que la Seine constitue « un incroyable réservoir de biodiversité, qui tend à se reconstituer après des décennies de pollution au XXe siècle (trois espèces de moules en danger d’extinction y ont été récemment découvertes)« .

La démarche parisienne s’inscrit dans un mouvement international de reconnaissance des droits des cours d’eau.

En 2017, la Nouvelle-Zélande a reconnu le fleuve Whanganui comme une entité vivante dotée de la personnalité juridique, incluant la nomination de tuteurs pour représenter ses intérêts, alors qu’en Espagne, depuis 2022, la lagune de la Mar Menor est protégée par une loi qui reconnaît ses dimensions biologiques, culturelles et spirituelles.

Pour ouvrir la voie à une reconnaissance similaire en France, une convention citoyenne sur les droits de la Seine sera organisée à partir de mars, avec l’ambition de déboucher sur une proposition de loi consacrant les droits de la Seine en tant qu’élément naturel majeur du pays, ce qui permettra de mieux protéger le fleuve qui « a façonné, et continuera de façonner » le mode de vie parisien, conclut le communiqué.

Avec MAP

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