Paris accueille l’exposition «Paris-Marrakech»
En prévision de l’une des plus importantes ventes aux enchères d’œuvres d’art, prévue le 30 décembre à Marrakech, en duplex avec Paris, la capitale française accueille une exposition inédite «Paris-Marrakech», dédiée à Majorelle et ses contemporains et à l’art contemporain africain (African Spirit).
Organisée par la prestigieuse maison de vente d’art française Artcurial, cette exposition, qui se tient à Paris (13 au 15 décembre), sera accrochée ensuite (27 au 30 décembre) dans un grand palace de Marrakech, où s’effectuera la vente aux enchères, lors d’une soirée mondaine à laquelle participeront un grand nombre de collectionneurs et de personnalités marocaines et françaises.
L’exposition aura cette année pour ambassadrice Cécilia Attias, militante des droits des femmes et présidente de la Fondation For Women, qui est très attachée au Maroc.
Constituée de pas moins de 70 oeuvres au total, cette exposition consacre sa première partie à Jacques Majorelle et ses contemporains avec notamment 11 œuvres de cet artiste amoureux du Maroc, qui aurait fêté cette année le centenaire de son arrivée à Marrakech, dont deux tableaux exceptionnels: «Marchand de dattes» et «Allamattes», a indiqué Olivier Berman, directeur du département orientaliste d’Artcurial dans une déclaration à la MAP.
Cette partie regroupe aussi des œuvres d’autres artistes contemporains de Majorelle, mais dont le travail est plus classique à l’instar d’Eugène Girardet, Hermann Corrodi, Etienne Dinet et bien d’autres, a-t-il ajouté.
Elle englobe, par ailleurs, 6 œuvres du célèbre peintre marocain, Jilali Gharbaoui, faisant partie de la collection d’André Goldenberg, ancien attaché culturel de l’ambassade de France à Rabat, a-t-il précisé.
La deuxième partie de cette exposition consacrée, quant à elle, aux artistes contemporains africains, comprend une sélection d’œuvres de Chéri Samba, de Malik Sidibé, qui expose actuellement à la Fondation Cartier à Paris, de Seydou Keita ou encore de jeunes artistes tels le Marocain Hassan Hajjaj, Pierre Bodo ou Omar Victor Diop.
Convaincue que le Maroc est en passe de devenir le hub de l’Afrique sur le plan culturel, Artcurial espère développer ce segment de l’art contemporain à partir de Marrakech, a affirmé M. Berman en se réjouissant de la montée en puissance de l’art plastique dans le Royaume grâce à la politique marocaine de développement des musées et de fondations culturelles, portée au plus haut niveau de l’Etat, citant notamment l’ouverture du musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain qui, a-t-il dit, a donné un «boost énorme» à ce secteur.
Le directeur du département orientaliste d’Artcurial a émis l’espoir de voir l’art marocain s’exporter le plus possible à l’international tout en reconnaissant que «c’est ce qui est le plus compliqué».
L’organisation de cette deuxième vente aux enchères a été décidée par Artcurial, suite au succès de la première édition, organisée en décembre 2016, qui avait totalisé un chiffre d’affaires de près de 2,3 millions d’euros, devenant ainsi l’une des plus importantes ventes aux enchères d’œuvres d’art des dernières années.
Artcurial, avait notamment organisé en 2015 à Marrakech la vente de la collection d’art islamique de Pierre Bergé/Yves Saint Laurent au profit de la Fondation Jardin Majorelle.
Elle avait aussi organisé la vente « Moroccan Spirit », célébrant 140 ans de créations au Maroc, à l’occasion de l’ouverture en 2014 du Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain à Rabat.
Fondée en 2002, Artcurial a totalisé en 2016 plus de 210 millions d’euros en volume de vente.