Parlement : la présidence de la commission de la justice objet de discorde au sein de l’opposition
A la Chambre des représentants, l’Union socialiste des forces populaires (USFP), parti d’opposition, tente de présenter sa candidature à la présidence de la commission de la Justice, de la législation et des droits de l’homme. Cette initiative du premier secrétaire du parti, Driss Lachgar, remet en question la cohésion du groupe parlementaire et de l’opposition, déjà fortement ébranlée.
L’équipe de l’opposition à la Chambre des représentants se retrouve au cœur d’un nouveau conflit, suite aux décisions de Driss Lachgar, premier secrétaire de l’USFP, qui, selon les médias, a décidé de « retirer » la présidence de la commission de la Justice, de la législation et des droits de l’homme, auparavant représentée par le groupe de députés du Mouvement populaire, également dans l’opposition.
Selon un député de l’USFP cité par les médias, cette prise de décision « capricieuse » du premier secrétaire pourrait nuire à la coopération entre les partis d’opposition. Il a également qualifié les décisions de Lachgar d’« insensées », nuisant à la coordination de l’équipe avec l’opposition : « À chaque tentative d’unifier les rangs et d’aplanir les divergences, une nouvelle crise surgit, ramenant le travail de l’équipe à zéro, à cause de l’ego surdimensionné de certains », faisant référence à la décision du premier secrétaire.
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Le groupe parlementaire des députés, affecté par cette affaire tout en étant allié à l’USFP dans l’opposition, ne compte pas abandonner. L’équipe du Mouvement Populaire (MP), alliée de l’USFP, a fermement décidé de conserver la présidence de la commission de la justice, de la législation et des droits de l’homme, affirmant qu’elle se présentera à cette présidence malgré la position de l’USFP.
Driss Lachgar affirme que les députés de l’USFP sont les plus qualifiés pour diriger cette commission, en raison de leur poids électoral, du nombre de sièges qu’ils détiennent à la Chambre des représentants et du statut de l’USFP en tant que principal parti d’opposition.
Pour mémoire, les récentes révélations de la Cour des comptes sur l’attribution par le Premier secrétaire de l’USFP de contrats d’études aux bureaux de certains membres ont suscité un débat animé au sein du parti. De plus, la motion de censure initiée par le secrétaire général de l’USFP n’a pas retenu l’attention des partis de l’opposition. Une interjection a eu lieu lorsque l’USFP a annoncé qu’une motion de censure contre le gouvernement d’Aziz Akhannouch avait reçu « une réponse concrète de la part des partis d’opposition », déclaration qui a provoqué une série de réactions des autres partis, niant tout progrès dans cette démarche.