Le Parti des Travailleurs appelle au changement du régime politique en Algérie
La Secrétaire générale du Parti des Travailleurs (PT/opposition), Louisa Hanoune, a indiqué que le changement du système en Algérie est la seule voie à même de transcender les multiples crises économique, politique et sociale dans lesquelles patauge actuellement le pays.
« Ceux qui considèrent que changer le système, c’est juste remplacer l’actuel président par un autre, ont tort. Le meilleur président plein de volonté ne fera absolument rien si on garde le même système en place, un système auquel sont attachés les partis du pouvoir qui veulent maintenir les partisans du statu quo qui favorisent la prédation », a affirmé Mme Hanoune en marge d’une rencontre régionale avec les cadres de son parti, tenue vendredi à Annaba.
L’oratrice, qui a révélé à l’occasion que des cercles au service des grandes puissances sont à la manœuvre en prévision du rendez-vous de la Présidentielle de 2019, a estimé que la crise est celle du système et non des hommes. « Il ne suffit pas de changer les hommes pour que tout soit réglé », a-t-elle dit.
Elle s’est ainsi montrée très virulente en direction du pouvoir en place, en soulignant que le système, aujourd’hui, s’est mis au service d’une minorité oligarchique et que l’austérité frappe l’immense majorité du peuple au moment où la minorité reçoit des cadeaux fiscaux et autres. « Nous sommes dans une crise politique, c’est pourquoi nous avons pris l’initiative de sauver le pays.
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C’est une urgence, particulièrement, avec la crise et les conflits qui disloquent les nations. L’Assemblée nationale constituante est la seule solution pour éviter le chaos en Algérie », a encore expliqué la secrétaire générale du Parti des Travailleurs.
Abordant les grèves observées dans de nombreux secteurs, la santé et l’éducation particulièrement, et face auxquels le gouvernement semble être impuissant, Mme Hanoune a indiqué que « ces mouvements sociaux sont obstruées par la politique d’austérité et vont finir par devenir politiques, car c’est le système qui bloque le pays ».
Et pour mieux convaincre, elle a rappelé que « les hôpitaux et les universités sont poussés au chaos pour justifier leur privatisation, alors que les départs à la retraite ne sont pas remplacés », notant que « le gouvernement veut en finir avec les transferts sociaux qui ne représentent que 23 milliards de dollars, un montant insignifiant par rapport aux 125 milliards de dollars d’impôts non recouvrés ».
Mme Hanoune avait auparavant dénoncé vivement la répression et les pratiques despotiques en Algérie, estimant que « ces pratiques totalitaires et anti-démocratiques détruisent les repères et les valeurs des Algériens ».