La particularité de l’expérience du Maroc dans le domaine d’accès de la femme aux postes de décision, mise en lumière à Beyrouth
La particularité de l’expérience marocaine dans le domaine d’équité et d’accès des femmes aux postes de décision, a été mise en exergue, jeudi à Beyrouth.
Des femmes marocaines du monde politique, diplomatique et judiciaire participant à une conférence, organisée par le groupement des chercheuses libanaises, sur « Les acquis législatifs et politiques des femmes: lecture dans l’expérience marocaine et des options possibles pour le processus libanais », ont expliqué que les questions féminines figurent parmi les principaux chantiers auxquels ont adhérés les différentes composantes, politiques, juridiques et féminines marocaines.
Intervenant à l’ouverture de cette rencontre, initiée en collaboration avec l’institut Al-Asfari de la société civile et de la Citoyenneté, et le Centre pour les femmes relevant de la Commission économique et sociale des Nations Unies pour l’Asie occidentale (ESCWA), la parlementaire Rachida Benmassoud a souligné les acquis accumulés par la femme marocaine au cours des dernières années, dans les domaines juridique, politique et social, soulignant que le mouvement féminin a joué un rôle central dans ces acquis, en oeuvrant à ce que la question des femmes occupe une place de choix sur la scène publique marocaine, outre la contribution des organisations féminines en tant que force de proposition à l’élaboration des orientations générales de l’action féminine.
De son côté, l’ancienne ministre et ambassadeur, Nouzha Chekrouni a expliqué que dans le sillage de cette dynamique sociétale, les acquis et réalisations accomplis par les femmes ont été renforcés par la nouvelle Constitution de 2011 qui a apporté des mécanismes fondamentaux avec à leur tête le mécanisme de réalisation de l’équité.
Pour sa part, Zhour El Hor, ancienne présidente de chambre à la Cour de cassation à Rabat, a souligné les principaux acquis réalisés durant les dernières années, notamment la réforme du code de la famille et les amendements apportés à plusieurs lois comme celles sur la nationalité, le code du travail, la procédure pénale et la constitutionnalisation de l’égalité.
Cette étape constitue un pas dans le processus majeur de réforme, qui doit se poursuivre dans le contexte global de la consécration de l’Etat de droit, de la souveraineté de la loi et du respect des droits de l’Homme, a-t-elle dit.
La directrice de l’institut Al-Asfari, Dounia Khawaja a, quant à elle, indiqué que le Liban est intéressé par cette expérience marocaine exceptionnelle et qui avance à pas sûrs en matière de réforme et de consolidation du rôle de la femme.
Le programme de cette rencontre de deux jours comporte des séances axées notamment sur « L’Initiative nationale pour le Développement humain au Maroc : un modèle de développement au service de la femme » et « L’autonomisation économique de la femme à travers les micros-crédits ».