Partition du Sahara : Bourita s’interroge sur l’origine de ce « réchauffé » et pourquoi?
Le Maroc maintient une position ferme concernant la question du Sahara, a déclaré Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’Étranger, ce lundi à Rabat, à l’occasion d’une rencontre avec son homologue estonien, Margus Tsahkna.
Lors de cette rencontre, Nasser Bourita a abordé la problématique de la partition du Sahara, récemment évoquée suite à la présentation du rapport de l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU, Staffan de Mistura. Ce dernier a suggéré cette option de partition, à laquelle Bourita a répliqué que « le Sahara ne peut faire l’objet de négociations ».
Le ministre a interrogé de Mistura sur l’origine de cette proposition, rappelant qu’elle avait été formulée il y a plusieurs années sans succès. Bourita a réaffirmé les quatre principes fondamentaux de la position du Royaume concernant le Sahara marocain :
1. Le soutien aux efforts du secrétaire général et de son envoyé personnel pour trouver une solution politique réaliste, pragmatique, durable et fondée sur le compromis ;
2. La reconnaissance de l’autonomie, sous souveraineté marocaine, comme solution unique à ce différend régional ;
3. La tenue de tables rondes impliquant toutes les parties, notamment l’Algérie, comme cadre exclusif du processus, en accord avec la résolution 2703 du Conseil de sécurité, adoptée le 30 octobre 2023 ;
4. Le respect strict du cessez-le-feu par toutes les parties, condition préalable à la poursuite du processus politique.
Farhan Haq, porte-parole adjoint du Secrétaire général de l’ONU, a apporté, il y quelques jours des précisions lors d’un briefing concernant la situation au Sahara marocain et la suggestion de répartition présentée par l’Envoyé personnel, Staffan de Mistura.
Ce briefing, bien qu’il ait indiqué que toutes les options devraient être réévaluées, représente un tournant décisif, il a révélé que même les canaux de communication au sein de l’ONU avaient été perméables. Pour le Maroc, le chemin menant aux consultations prévues en avril 2025 doit se concentrer sur un renforcement et une clarification de sa proposition d’autonomie. Selon Bourita cela sera aussi un moment de clarification. Ce plan, largement soutenu par les résolutions du Conseil de sécurité, demeure pour Rabat l’unique voie légitime vers une solution durable.