Pas de « coalition économique des volontaires » contre les tarifs américains

Le Premier ministre britannique Keir Starmer a rejeté, mercredi, les appels à mettre en place « une coalition économique des volontaires » contre les tarifs que le président américain s’apprête à annoncer.
« Je pense que c’est un mauvais choix en matière de défense et de sécurité, pour des raisons que nous avons déjà évoquées dans cette Assemblée. Je pense aussi que c’est un mauvais choix en matière de commerce et d’économie », a dit M. Starmer lors de la séance hebdomadaire des questions orales à la chambre des Communes, chambre basse du parlement de Westminster.
M. Starmer répondait à une question du chef de file du parti libéral-démocrate, deuxième formation d’opposition, Ed Davey, qui voulait savoir si M. Starmer envisage de mettre en place « une coalition des volontaires » pour contrer les tarifs américains, similaire à celle mise en place en appui aux efforts de paix en Ukraine.
Le chef du gouvernement a réitéré la position de son gouvernement, favorisant une approche « sereine » aux tarifs qui ne devront pas épargner le Royaume-Uni.
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« Nous entretenions une relation commerciale équilibrée avec les Etats-Unis », a-t-il dit, soulignant que les intérêts du Royaume-Uni sont « mieux servis en essayant dans le calme » de conclure un accord qui sera dans « notre intérêt national », tout en se préparant à toutes les éventualités, a-t-il dit.
Le gouvernement britannique a tenté de conclure un accord commercial avec les Etats-Unis pour éviter les tarifs que l’Administration américaine annoncera mercredi, proclamé « jour de la libération » à Washington. Cependant, les négociations de l’accord se sont avérées compliquées, ce qui expose le Royaume-Uni aux futurs droits douaniers.
L’impact est phénoménal pour le Royaume-Uni, dont les exportations vers les Etats-Unis sont estimées à 60 milliards de livres Sterling.
D’après l’Office for Budget Responsibility (OBR), l’organisme de surveillance des dépenses du gouvernement britannique, le PIB britannique sera sabré de 0,6% d’ici 2026 en raison de ces tarifs.
Avec MAP