Pêche : 96% des captures au Maroc sont »durables »
Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, Aziz Akhannouch, a affirmé, mardi à Alger, que 96% des captures débarquées au Maroc à fin 2017 sont couvertes par des plans d’aménagement et des mesures de gestion durable des pêcheries.
L’engagement du Maroc en faveur du développement durable se manifeste également à travers l’adoption de la loi du littoral en juin 2015 et la stratégie nationale de développement durable (SNDD 2015-2020) qui affirme l’engagement national en faveur de la préservation des ressources environnementales, a-t-il fait savoir lors de la conférence ministérielle sur « l’initiative pour le développement durable de l’économie bleue en Méditerranée occidentale WestMed ».
Il a aussi souligné que tout en s’inscrivant dans le cadre des efforts visant le déploiement de l’économie bleue, le Maroc a lancé l’initiative « Ceinture Bleue » lors de la COP 22 tenue à Marrakech en novembre 2016 et qui vise, entre autres, à protéger les ressources halieutiques, à mieux pêcher tout en limitant les rejets, à renforcer la valorisation des captures, à favoriser l’émergence d’unités de pêche énergétiquement plus performantes et à développer une aquaculture durable capable de séquestrer le carbone et décontaminer les mers et les océans.
En tant que partie prenante de l’initiative WestMED, le Maroc a mené une série d’actions en concertation avec les parties prenantes en vue de définir un ensemble de projets s’inscrivant dans le cadre de l’économie bleue en Méditerranée occidentale, a-t-il rappelé.
Il a relevé que la préoccupation majeure du Maroc est de garantir un développement soutenable de l’espace maritime et d’en assurer une gestion intégrée à travers une planification spatiale pertinente, faisant savoir que c’est dans ce sens que le Royaume a formulé, depuis la conférence de Naples en novembre 2017, une série de priorités à mettre en œuvre et qui s’articulent autour la mise en œuvre de l’initiative de la Ceinture Bleue, le renforcement des capacités en aquaculture dans le cadre la politique maritime intégrée, la prévention de la pollution marine générée par les navires et les activités de la pêche maritime, le développement de l’écotourisme et du tourisme de croisière et la création du cluster maritime.
D’après le ministre, face aux différents défis environnementaux, le Maroc a intégré la gestion durable de la pêche dans son plan de développement du secteur de la pêche maritime, Halieutis.
Il a estimé que la durabilité de la ressource en constitue un axe majeur, précisant que des moyens considérables ont été mis en œuvre depuis 2009 pour renforcer la recherche halieutique nationale, la mise en œuvre de plans d’aménagement des pêcheries, le contrôle des navires de pêche par VMS et la traçabilité des captures.
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Selon lui, la Conférence d’Alger est une occasion privilégiée pour poursuivre les efforts orientés vers l’amélioration du devenir du bassin méditerranéen et d’assoir une gouvernance appropriée de son patrimoine maritime à même de répondre à la fragilisation de ses écosystèmes.
Dans le même ordre d’idées, il a réaffirmé la volonté du Royaume de renforcer ses relations de coopération avec ses voisons méditerranéens à travers la mise en œuvre de projets régionaux.
Le Royaume du Maroc affirme son engagement à œuvrer pour que l’initiative soit convertie en réalisations concrètes avec le soutien des différentes parties prenantes notamment la Commission Européenne et de l’Union pour la Méditerranée en matière de contribution technique, logistique et financière, a-t-il souligné.
M. Akhannouch a insisté également sur l’impératif d’agir pour faire face à la surexploitation des ressources, au réchauffement de la planète et la pollution des eaux marines qui alimentent les inquiétudes dans le monde.
Le ministre a de même appelé à agir afin d’assurer une gestion efficace des risques marins et une gestion intégrée des zones côtières qui se trouvent de plus en plus confrontées à la vulnérabilité des écosystèmes marins et de préserver les ressources biologiques et l’écosystème marin de la Méditerranée.
A l’issue de la conférence, les parties prenantes ont procédé à l’ adoption d’une déclaration avec sa feuille de route concrète sur le développement de pôles d’activité maritimes, la conservation de la biodiversité et de l’habitat marin, la consommation et production durables, le développement de la pêche et aquaculture durables et des communautés côtières, le développement et mobilité des compétences, la sécurité maritime et lutte contre la pollution marine.
Le Maroc était représenté à cette manifestation par une forte délégation comprenant également l’ambassadeur de Sa Majesté le Roi à Alger, Lahcene Abdelkhalek, ainsi que de représentants du Département de la Pêche Maritime et du Conseil de la région de l’Oriental.