Les perspectives de l’économie marocaine devraient s’améliorer à moyen terme
Les perspectives de l’économie marocaine devraient s’améliorer à moyen terme, à condition de mener des politiques macroéconomiques prudentes améliorer l’accès à des services publics de qualité, selon la Banque mondiale qui vient de publier un rapport de suivi de la situation économique dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA).
Les perspectives de l’économie marocaine devraient s’améliorer à moyen terme, « à condition que le prochain gouvernement soit disposé à mener des politiques macroéconomiques prudentes et appliquer des réformes structurelles de façon à renforcer le cadre des affaires, moderniser l’administration publique et améliorer l’accès à des services publics de qualité, entre autres », indique le rapport qui a été présenté lundi lors d’une rencontre organisée à Rabat en collaboration avec le think tank OCP Center.
Le rapport souligne que le passage progressif à un régime de change plus flexible annoncé par la Bank Al-Maghrib devrait aussi contribuer à renforcer la compétitivité du Maroc, ajoutant que la mise en œuvre programmée de la loi de finances organique et du processus de décentralisation devrait permettre de renforcer la gouvernance et l’efficacité du secteur public.
Globalement, la croissance du PIB annuel devrait atteindre son potentiel actuel de 4% en moyenne, estime la BM, ajoutant que des précipitations abondantes depuis l’automne 2016 donnent à penser que la croissance du PIB devrait rebondir à 3,8% en 2017.
Les experts de l’institution financière internationale s’attendent à une production céréalière supérieure à sa moyenne historique et à une augmentation du PIB agricole de près de 10%.
Le rapport prévoit également un accroissement du PIB non agricole qui, bénéficiant de l’embellie du secteur agricole et de la confiance grandissante à la fois des consommateurs et des producteurs, serait légèrement supérieur aux tendances récentes.
« Il est peu probable que cette conjoncture positive se traduise par d’importantes améliorations dans la structure du marché du travail », se réjouit l’institution de Bretton Woods, qui table sur un taux d’inflation autour de 2%.
L’augmentation anticipée des prix mondiaux du pétrole va contribuer à détériorer le solde du compte courant, mais comme de coutume, les besoins de financements extérieurs « ne présentent pas un risque majeur », compte tenu du niveau relativement bas de la dette extérieure et de l’accès du pays aux marchés internationaux, assurent les experts, ajoutant que le deuxième accord biennal au titre de la Ligne de précaution et de liquidité (LPL) du FMI continuera d’offrir une couverture contre les risques externes.
Initié par la BM en collaboration avec le think tank OCP Policy Center, le lancement du dernier numéro du rapport de suivi de la situation économique dans la région MENA expose les difficultés économiques auxquelles les pays de la région sont confrontés ainsi que leurs perspectives macroéconomiques à cours termes.