Pillage d’un foncier touristique : Sept ans de prison ferme pour l’ancien PM algérien Ahmed Ouyahia
L’ancien Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia a été condamné, lundi, à sept ans de prison ferme pour son implication dans des affaires de corruption dans le secteur du tourisme à Skikda (500 km à l’est d’Alger).
Dans le cadre de cette affaire, le Tribunal de Sidi M’hamed (Cour d’Alger) a également condamné à trois ans de prison ferme les anciens ministres des Travaux publics, Amar Ghoul et Abdelghani Zaalane.
Le tribunal a condamné aussi ces anciens responsables algériens de verser une amende d’un million de DA (6000 euros).
Un investisseur algérien, Ben Fassih Mohamed, qui est au cœur de cette affaire, a lui été condamné à 4 ans de prison ferme assortie d’une amende d’un million de DA. La même juridiction a également prononcé une peine de 2 ans de prison ferme et une amende d’un million DA à l’encontre des ex-walis de Skikda, Fawzi Ben Hocine et Derfouf Hadjri, tandis que l’ancien wali Mohamed Bouderbali a été condamné à 5 ans de prison ferme.
Le parquet avait requis le 26 décembre dernier une peine de 12 ans de prison ferme assortie d’une amende d’un million DA contre les anciens Premier ministre et ministre des Travaux publics, respectivement Ahmed Ouyahia et Amar Ghoul, et une peine de 10 ans de prison ferme assortie d’une amende du même montant contre l’ancien ministre des Travaux publics, Abdelghani Zaalane.
Les vastes enquêtes pour corruption et népotisme lancées après la démission en avril 2019 de Abdelaziz Bouteflika, sous la pression d’un mouvement populaire de contestation inédit « Hirak », ont conduit à une série de procès toujours en cours.
Plusieurs personnalités et anciens responsables politiques, de puissants patrons et hauts fonctionnaires sont jugés dans le cadre de ces procès. Ils sont poursuivis, notamment, pour le financement « occulte » de la dernière campagne électorale de Bouteflika, début 2019, et pour favoritisme dans l’industrie automobile via des partenariats entre marques étrangères et grands groupes algériens, souvent propriétés d’hommes d’affaires liés à l’entourage de l’ex-président.
Avec MAP