PJD / PAM à Tanger: une alliance qui intrigue
Le PAM garde son emprise sur le Conseil de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima. Fatima El Hassani a été élue, à l’unanimité, présidente du Conseil, succédant ainsi à Ilyas El Omari. Le PJD rejoint les rangs de la majorité. S’agit-il d’une alliance politique entre le parti de la lampe et le tracteur ?
Le Parti de la justice et du développement a toujours fait de son alliance avec le PAM une ligne rouge. Toutefois, au Conseil de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, le parti de la lampe en fait une exception. Non seulement il a voté pour la candidate du Parti Authenticité et Modernité (PAM), Fatima El Hassani, qui a été élue, à l’unanimité présidente du Conseil de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, mais il a également rejoint les rangs de la majorité alors qu’il était dans l’opposition sous l’ère de Ilyas El Omari. Ainsi, Saïd Khairoun a hérité du poste de 1er vice-président et Nabil Chlih a été élu 5ème vice-président.
Cette alliance soulève des questions. S’agit-il d’une alliance politique entre le PAM et le PJD ? Le parti de la lampe donne sa version des faits. « Non ! Il se s’agit pas d’une alliance politique avec le PAM », rétorque le secrétaire général adjoint du PJD, Slimane El Amrani, dans un article publié sur le site web du parti. « Les membres du secrétariat général ont délibéré du sujet et ont conclu que faire partie de la majorité est une décision institutionnelle correcte de par sa procédure », temporise le numéro deux du PJD avant de conclure que « cette alliance a pour objectif de participer au développement de la région et au bien-être de ses habitants ».
Rappelons que Fatima El Hassani succède à Ilyas El Omari. L’ancienne journaliste de l’agence de presse officielle MAP a été élue à l’unanimité, remportant les 63 votes des membres du Conseil, suite au retrait de la candidature de son adversaire, Said Khairoun, du Parti de la Justice et du Développement, juste avant le début de l’opération de vote. Les autres formations politiques (RNI, PI, UC, USFP, MP) n’ont pas présenté de candidats. Le nouveau bureau du Conseil est composé de huit vice-présidents, issues des différents partis politiques.