Plaidoyer à Rabat en faveur d’une meilleure représentativité politique des femmes au Maroc
Les participantes à une conférence sur l’évaluation de la représentation des femmes en politique au Maroc ont affirmé que le renforcement de la démocratie passe par une meilleure représentativité de cette catégorie de la société.
Lors de cette conférence, initiée par l’Association « Jossour-forum des femmes marocaines » en partenariat avec la Fondation Friedrich Ebert, consacrée à la présentation d’une étude sur la promotion de la représentation politique des femmes au Maroc, les participantes ont mis en avant la conjoncture actuelle, propice à une meilleure plaidoirie en faveur du droit des femmes à une représentativité politique inclusive, loin de toute instrumentalisation électoraliste.
Elles ont relevé que toutes les Constitutions du Royaume ont garanti le principe d’égalité hommes-femmes et consacré l’équité (Constitution 2011), en proposant des mesures de nature à consacrer ces droits, telles que les normes législatives, la discrimination positive, l’accès au financement et l’implication des médias dans le développement de la démocratie.
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Dans ce sens, Ouafa Hajji, membre fondateur de l’Association Jossour et présidente de l’Internationale socialiste des femmes, a indiqué que la société civile a été pionnière dans la défense des droits de cette catégorie depuis les années 70 et a réalisé des acquis qui ont été valorisés et inclus dans les différentes lois et dispositions réglementaires, ce qui a contribué à l’adoption du premier mécanisme de représentativité politique nationale par quota.
Mme. Hajji s’est félicitée de la création de l’Autorité pour la parité et la lutte contre toutes les formes de discrimination, conformément à l’article 19 de la Constitution, et mandatée à présenter des recommandations en vue de promouvoir les valeurs d’égalité, d’équité et de non-discrimination. Pour sa part, la conseillère de l’Association, Ouafa Benabdenbi a relevé que cette étude vise à contribuer au renforcement de l’édifice démocratique du Maroc, à travers l’intégration de la femme dans le processus de prise de décision publique.
L’étude s’est étalée sur deux phases. La première s’est basée sur une recherche scientifique pour l’évaluation des mécanismes de promotion de la représentativité politique des femmes au Maroc et la deuxième autour de l’organisation d’un congrès international auquel ont pris part de nombreux pays d’Afrique et d’Europe pour partager les expériences respectives.