Plan d’autonomie: La communauté internationale fait le constat de l’enterrement définitif de l’option référendaire
Le peuple marocain, dans la grande diversité de ses forces vives, célèbre cette année le 42è anniversaire de la Marche Verte sur fond d’un soutien actif de la communauté internationale au plan d’autonomie au Sahara, sous souveraineté marocaine, grâce au leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et à la stature du Souverain, qui ont scellé l’adhésion du concert des nations à la proposition marocaine, comme étant l’unique solution à la question du Sahara et ce, après avoir fait le constat de l’enterrement définitif de l’option référendaire et pointé du doigt l’inanité et la responsabilité incontournable de l’Algérie dans le prolongement du conflit.
La résolution 2351 du Conseil de sécurité, votée en avril dernier à l’unanimité des membres de cette instance exécutive des Nations Unies, se veut la traduction dans les faits d’une approche Royale, qui a fait franchir à la diplomatie marocaine de nouveaux paliers au-delà des sentiers battus, sur la voie de la défense des intérêts suprêmes de la nation.
Sous l’effet de cette offensive diplomatique, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, avait annoncé la couleur dans son rapport rendu public le 10 avril 2017, en déclarant son intention de relancer le processus de négociations sur la base du réalisme et du compromis avec une nouvelle dynamique et un nouvel esprit pour parvenir à une solution politique mutuellement acceptable à la question du Sahara, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité.
Depuis sa présentation en 2007, l’initiative marocaine d’autonomie, fruit d’une vaste consultation en interne et au niveau international, a eu comme effet immédiat de sortir le conflit du Sahara de l’impasse dans lequel il était empêtré à cause de l’attitude obstructionniste et passéiste du régime algérien, tant et si bien que les 12 résolutions successives du Conseil de sécurité, adoptées depuis cette date, ont considéré le plan marocain comme étant « sérieux et crédible ».
L’instance exécutive des Nations Unies s’est, dans la même veine, félicitée des efforts du Maroc visant à mettre fin à ce différend régional, qui bloque la construction du Maghreb Arabe et coûte aux pays de la région 2 points de pourcentage de leur taux de développement annuellement.
En octobre dernier, les débats de la quatrième Commission de l’Assemblée générale des Nations Unies ont été marqués par un soutien renouvelé, sans équivoque et substantiel de la communauté internationale au plan d’autonomie au Sahara, un soutien qui a fait l’objet d’un plaidoyer éloquent de la part d’une écrasante majorité des pays africains, arabes, latino-américains et caribéens, qui ont salué la dynamique de développement tous azimuts dans les provinces du sud.
Tout en saluant l’engagement sincère et de bonne foi du Royaume du Maroc en faveur du processus de négociations en vue de trouver une solution politique, définitive et mutuellement acceptable à ce conflit qui hypothèque l’avenir du Maghreb et de sa profondeur géostratégique sahélo-saharienne, les différents intervenants ont condamné l’attitude “obstructionniste” du régime algérien et son instrumentalisation d’une entité séparatiste qu’il tient en laisse, en refusant de capituler face à une double réalité historique et sur le terrain qui consacre le caractère irréfragable de la marocanité séculaire du Sahara.
Le Royaume du Maroc a regretté profondément, lors des travaux de cette commission, qu’à son engagement en faveur de la négociation et sa bonne foi, l’Algérie oppose l’intransigeance et l’instrumentalisation d’un mouvement séparatiste, compromettant, ainsi, les chances de réussite du processus politique, en soulignant que “l’Algérie est la principale responsable de l’inanité des efforts de paix entrepris jusqu’à maintenant”.
Face au constat des haltes forcées du processus politique en raison des obstructions des autres parties, le Maroc est résolument décidé à mettre en œuvre la régionalisation avancée au Sahara, prélude à l’Autonomie, en procédant au lancement d’un nouveau modèle de développement, avec une enveloppe budgétaire de 8 Milliards USD.
Cette décision stratégique a pour objectif cardinal l’appropriation du développement économique du Sahara par sa population. Elle est motivée par la conviction du Maroc que le développement de cette région ne doit pas rester l’otage du blocage du processus politique, ni des tergiversations des autres parties. Cette dynamique de développement salutaire et citoyenne contraste avec la misère et le désespoir dans les camps de Tindouf, vulnérables aux visées des groupes terroristes et de bandes criminelles transnationales.
Les camps de séquestration sont ainsi devenus une plaque tournante des trafics illicites de tout genre, de kidnappings et de collusion avérée avec les groupes terroristes qui promettent feu et sang à la région.
Conscients du danger que constitue cette situation pour la sécurité régionale et internationale, plusieurs prescripteurs d’opinion américains mettent en garde que l’existence même des camps de Tindouf, au sud-ouest de l’Algérie, constitue un danger pour la communauté internationale.
Des actes et opérations de kidnappings et des demandes de rançons perpétrées par les milices du polisario sont aujourd’hui dûment documentés par les experts US et internationaux, qui font également état de contrebande et de détournement de l’aide internationale à une échelle industrielle, dans le but cynique de soutenir les dépenses somptuaires de la direction corrompue et sans scrupules des séparatistes.
Il appartient aujourd’hui à la communauté internationale de prendre ses responsabilités face aux menaces que constituent le séparatisme et le terrorisme à la stabilité et à la sécurité du Maghreb et du Sahel. C’est là justement où le plan d’autonomie au Sahara, sous souveraineté marocaine, prend toute sa signification et sa pertinence géostratégique.
Par Fouad ARIF