Plan de relance de l’UE: Macron et Merkel expriment « l’espoir » de parvenir à un accord
Le président français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel ont exprimé lundi « l’espoir » d’aboutir à un accord sur le plan de relance post-coronavirus de l’UE, alors que les négociations entre les dirigeants européens, réunis depuis vendredi en sommet à Bruxelles, s’enlisent à cause de profondes divergences.
A son arrivée au Conseil européen, où les discussions entre les Vingt-sept doivent reprendre vers 16h00 (14H00 GMT), le président français a fait état d' »espoirs possibles d’un compromis », notant, toutefois, que rien n’est encore acté.
« Ne pas être au rendez-vous de l’esprit de compromis et de l’ambition, c’est prendre le risque de revenir à des moments plus durs et (…) qu’au final ça nous coûte plus cher », a-t-il souligné, en faisant allusion aux pays dits « frugaux » (Pays-Bas, Autriche, Suède, Danemark) qui compliquent les négociations, en raison de leur opposition au principe de subventions aux pays les plus touchés par la pandémie de Covid-19, au titre du plan de relance proposé par la Commission européenne.
Angela Merkel a également fait part de son « espoir » de voir les négociations aboutir à un accord sur le plan européen de relance économique, tout en reconnaissant que les « discussions étaient incroyablement difficiles ».
« La nuit dernière, à l’issue de longues négociations, nous avons trouvé un cadre pour un possible accord. C’est un pas en avant et cela donne l’espoir qu’un accord puisse être atteint aujourd’hui, du moins qu’un accord est possible », a-t-elle indiqué.
Après une longue nuit de pourparlers, les leaders européens reprennent lundi après-midi leurs négociations, au quatrième jour d’un sommet laborieux dont l’objectif est de parvenir à un accord pour la relance de l’économie européenne, durement frappée par la crise du coronavirus.
Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE peinent à trouver un compromis sur le plan de relance massif de 750 milliards d’euros proposé par la Commission européenne, en raison notamment des réticences des quatre pays « frugaux » quant aux modalités de ce plan.
La proposition de la Commission européenne pour le plan de relance post-Covid de l’UE est basée sur des subventions à hauteur de 500 milliards d’euros, outre 250 millions de prêts.