PLF 2018 : Panoplie de mesures pour réduire les émissions CO2 du transport au Maroc
Le projet de Loi de finances 2018 prévoit une panoplie de mesures destinées à réduire les émissions des gaz à effet de serre dans le secteur du transport au Maroc, a affirmé le secrétaire d’État chargé du Transport, Mohamed Najib Boulif qui prend part à Bonn à la 23ème Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP23).
« Le ministère du transport a toujours été un acteur au centre de tout ce qui est consommation énergétique et par conséquent de la réduction des gaz à effet de serre », conformément aux engagements du Royaume issus de l’Accord de Paris, a-t-il dit dans un entretien à la MAP, en marge de sa participation à la COP23 (6-17 novembre).
Dans le cadre de la mise en œuvre des contributions marocaines (NDC) de 40 pc, il a indiqué que son département cherchait à faire inclure dans la loi de finances 2018 une nouvelle taxation appliquée aux véhicules qui ont un effet de serre très important.
Il est également envisagé, selon lui, de diminuer les taxes d’importation pour les véhicules électriques, moins consommateurs d’énergie, et donc moins pollueurs.
D’autres actions sont prévues dans le cadre de la stratégie nationale de la logistique. Il s’agit d’une stratégie ambitieuse au niveau de réduction des gaz à effet de serre avec l’objectif de ramener les réductions du secteur aux alentours de 32 pc, a-t-il précisé.
Pour atteindre cet objectif, M. Boulif a indiqué qu’un travail est mené actuellement pour focaliser l’action sur le zonage, les zones anti-flux, mais aussi la multimodalité de la situation des moyens de transport à même de réduire la teneur des émissions en gaz à effet de serre.
Pour le secrétaire d’Etat, l’élargissement en cours des lignes de train que ce soit à Casablanca ou Rabat s’inscrit dans ce sens, compte tenu des engagements au titre des NDC tendant à améliorer la capacité des trains à transporter des voyageurs.
La rénovation du parc est également envisagée. « L’engagement a déjà été fait, nous sommes en train de l’acter avec la loi de finances 2018 où il sera notamment question de subventions octroyées aux autocars mais aussi aux véhicules qui ont plus de 20 ans de manière à pouvoir les aider à renouveler le parc et donc être moins consommateurs au niveau énergétique », a-t-il conclu.
Le Maroc saisit sa participation à la COP23 pour présenter ses efforts déployés dans les différents secteurs pour atteindre ses engagements dans le cadre de l’accord de Paris visant à limiter la hausse de la température mondiale en-dessous de 2 degrés Celsius et à s’efforcer de ne pas dépasser 1,5 degré Celsius.
Entre 25.000 et 35.000 participants, parmi eux les représentants de plus de 500 ONG et plus d’un millier de journalistes, prennent part à ce concave mondial sur le climat qui se poursuit jusqu’au 17 novembre à Bonn.