Plus de 3000 camions bloqués à la frontière entre l’Argentine et le Chili : indignation des transporteurs et des pertes en millions de dollars
Les transporteurs argentins ont laissé éclater leur courroux contre les autorités chiliennes à cause du blocage, depuis plusieurs jours, de 3000 camions à la frontière entre les deux pays en raison des mesures anti-covid, provoquant des pertes estimées à plusieurs millions de dollars.
L’Union industrielle argentine (UIA), la Chambre des exportateurs de la République argentine (CERA) et la Fédération argentine des entreprises de transport de marchandises (FADEEAC) se sont élevées contre la décision des autorités sanitaires chiliennes de soumettre tous les routiers au test anti-génique obligatoire à la frontière, ce qui a provoqué une file interminable de 3000 véhicules chargés de marchandises au principal poste frontalier entre les deux pays.
Les opérateurs argentins déplorent notamment que le Chili impose ce test à tous les chauffeurs de camions sans aucune exception, en plus d’une attestation récente d’un test PCR négatif.
Les autorités chiliennes ont justifié cette décision de durcir les mesures d’entrée des camionneurs par la contamination de six douaniers dans le même poste frontalier.
Les organisations professionnelles argentines, qui ont menacé de couper la route qui relie les deux pays à travers les Andes, ont appelé les autorités de Buenos Aires à intervenir auprès de leurs homologues chiliennes pour résoudre ce conflit, qui dure depuis douze jours.
Les camionneurs argentins ont déjà commencé à bloquer la circulation dans le sens Chili-Argentine, en représailles de la lenteur provoquée par les tests appliqués aux chauffeurs.
Les syndicats des camionneurs se plaignent notamment de l’incertitude qui entoure cette opération et du coût élevé des retards provoqués.
Le gouvernement argentin avait appelé son homologue chilien de mettre en œuvre d’urgence les mesures nécessaires pour une normalisation de la circulation des personnes et des marchandises aux points de passage frontaliers entre les deux pays.
La presse locale chiffre les pertes provoquées par ce conflit à 25 millions de dollars et décrit une « situation tendue » à la frontière, près de la ville de Mendoza (1100 km à l’ouest de Buenos Aires), à cause d’une chaine de plusieurs kilomètres de camions en provenance d’Argentine et du Brésil, du Paraguay et d’Uruguay.
Avec MAP