Plus de 80 % des entreprises au Maroc sont en arrêt total, selon une étude
Le coronavirus se propage rapidement au Maroc, entraînant des défaillances d’entreprises qui vont augmenter pendant les mois prochains. Selon une étude réalisée par la Confédération marocaine de TPE-PME, les petites structures sont les plus impactées par cette crise sanitaire.
La capacité financière assez restreinte de ces petites structures (TPE et auto-entrepreneurs) est la principale cause de cette situation. Avec des fonds de roulement très limités, des délais de paiement (privé et public) beaucoup plus long, un recours au financement bancaire plus compliqué…, cette catégorie aura du mal à résister.
« Cette catégorie représente 95% du tissu économique marocain, l’économie nationale risque de tomber dans la stagflation. Malheureusement, il sera plus difficile à ces entreprises de surmonter la pente. Ce qui entraînera la faille de bon nombre d’entreprises », constate le représentant des TPE-PME.
Les secteurs les plus touchés
D’après les résultats de l’étude, les secteurs les plus touchés par la crise sanitaire, sont les services et le commerce avec respectivement 21.9% et 20.6% du l’échantillon. Ils sont suivis par le secteur de l’industrie, du BTP, de la communication et l’événementiel, l’agriculture, le tourisme et l’artisanat avec respectivement 13,5%, 12,7%, 10,5%, 5,7%, 5,2% et 4,3%.
La pandémie du coronavirus a pu toucher tous les secteurs d’activité. Mais les petites structures avec des petits fonds de roulement restent la catégorie la plus affectée et la gestion de cette crise pour une longue durée sera impossible.
Une grande partie des entreprises marocaines sont en arrêt total
83% des entreprises marocaines sont en arrêt total d’activité, selon les résultats obtenus cette dernière semaine. En effet, ce pourcentage représente plus de deux-tiers de la population étudiée. Alors que les structures en arrêt partiel d’activité ne dépassent pas 17%.
« La grande partie des entreprises de notre échantillon sont en arrêt total d’activité et dans tous les secteurs. Ce qui va impacter la croissance économique du pays, le taux de chômage, le Produit Intérieur Brut et le nombre flagrant des faillites que le tissu économique va connaître en absence des mesures rigoureuses de la part des autorités publiques pour garantir le maintien de l’équilibre », a fait remarquer la confédération.
Par ailleurs, Le nombre moyen de postes d’emplois pour les PME représente 12.9 postes, alors que pour les TPE, il est de 3.6 postes. « On déduit qu’une bonne partie des employés vont perdre leurs postes à cause de cette crise. Rappelons que 90% des 5 millions de TPE-PME sont en arrêt total soit plus de 15 millions de postes d’emplois qui se retrouvent au chômage », a précisé la même source.
Cette situation nécessite, selon la confédération, une intervention rapide du gouvernement, du Comité de Veille Economique et des parties prenantes pour sauver les millions de familles qui souffrent en silence sans réclamer contrairement à la réaction de certains secteurs (cliniques, médecins privés, architectes, écoles privées, … etc).