Le polisario, une entité sclérosée éloignée de toute idée de démocratie
Le polisario est une entité sclérosée éloignée de toute idée de démocratie qui s’arroge le droit de représenter les Sahraouis vivant sous son joug à Tindouf en territoire algérien, tout en violant systématiquement leurs droits, souligne l’écrivain et journaliste espagnol, Chema Gil.
Ce comportement propre aux régimes dictatoriaux n’est pas un fait du passé, mais se poursuit dans l’actualité devant le regard de la communauté internationale dans les camps de Tindouf devenus un territoire de non-droit, a ajouté cet expert dans les questions de sécurité et de terrorisme dans une analyse publiée lundi sur le site « Con acento marroqui ».
Pour M. Gil, qui est membre de the International Security Observatory, le polisario a besoin de maintenir le statu quo dans le conflit artificiel autour du Sahara marocain pour préserver les avantages de ses dirigeants qui vivent de la corruption.
Dans cette tribune, M. Gil rappelle que les dirigeants du polisario vivent depuis une quarantaine d’années de ce conflit créé de toute pièce, exploitant les souffrances des séquestrés de Tindouf.
«La corruption est monnaie courante au sein de l’organisation séparatiste, qui fait tout pour maintenir le statu quo, sans lequel elle n’aura aucune raison d’être et sera condamnée à disparaitre, obligeant ses cadres à trouver un travail, chose qu’ils ne semblent pas disposés à envisager», relève-t-il.
La corruption interne des dirigeants séparatistes, mais aussi la démagogie, la stupidité de se maintenir dans l’erreur, les préjugés et la mauvaise foi sont autant de facteurs qui contribuent à la longévité du conflit artificiel autour du Sahara, écrit l’auteur du livre «Le polisario : histoire d’un front contre les droits humains et la sécurité internationale». A cet égard, l’expert estime que l’ONU ferme les yeux sur les atteintes aux libertés dans les camps de Tindouf où vivent des milliers de séquestrés sahraouis mais aussi un nombre indéterminé de personnes n’appartenant à aucune tribu de la région, ayant été installées dans les camps dans le but de gonfler les chiffres utilisés pour la mobilisation de l’aide humanitaire, une aide qui fait l’objet de détournement par la contrebande et les trafics illicites.
Par ailleurs, les institutions onusiennes se voient interdites d’effectuer un recensement réel permettant de connaitre le nombre des habitants des camps et de déterminer leur provenance, souligne M. Gil, ajoutant que le polisario fait en sorte d’étouffer, dans les camps qu’il contrôle manu militari, toute information n’émanant pas de ses services, et les personnes qui vivent sous son contrôle ne peuvent choisir librement où elles veulent vivre, ni leur future et celui des générations montantes.
Des milliers de Sahraouis ont réussi, malgré tout, à échapper à ce calvaire et regagner la mère patrie, rappelle-t-il, notant que pour faire face à cette perte d’influence, le polisario a créé une «cinquième colonne» qui ne rate aucune occasion pour tenter de semer la violence dans les provinces du sud du Maroc.
«Le polisario est une plaie de l’Histoire responsable de milliers de morts, de blessés, de torturés et de séquestrés, dans sa plus évidente expression terroriste», ajoute-t-il, se demandant si, un jour, «des actions légales internationales pourront être lancées à l’encontre de ceux qui ont permis l’existence du polisario, cette tumeur qui a causé tant de souffrances».
Il a aussi rappelé que des dizaines de victimes du polisario sont espagnoles, et c’est pour cette raison que les représentants du mouvement séparatiste avaient été expulsés d’Espagne en 1985 sur décision du gouvernement de Felipe Gonzalez.
Pourtant, en Espagne, les victimes du front polisario ont toujours été ignorées par les médias et des acteurs politiques sensibles à la propagande du polisario, dans une «attitude honteuse qui, apparemment, commence à changer depuis un certain temps», affirme M. Gil.