Le potentiel et les opportunités d’investissement en aquaculture présentés à Agadir
« La bande littoral entre Imessouane et Sidi Ifni recèle de nombreuses potentialités aquacoles permettant d’assurer un développement durable du secteur », a indiqué la directrice de l’ANDA, Majida Maaroufi, à l’ouverture de cette journée d’information, assurant que cette région se position comme une plate-forme compétitive d’accueil des investisseurs.
En termes de superficie dédiée à l’aquaculture, l’on évoque près de 4.110 ha et une production cible de 80.790 tonnes.
Des investisseurs, des experts nationaux et internationaux, des représentants des administrations publiques et des autorités locales, ont été au rendez-vous avec l’objectif de favoriser l’échange et le partage d’expériences sur ce domaine et ses perspectives de développement.
La journée d’Agadir intervient en effet quelques mois après l’achèvement du plan d’aménagement aquacole de la région Souss-Massa réalisé par l’ANDA qui définit cinq zones totalisant 5430 ha repartis en 330 parcelles destinés à la conchyliculture, la pisciculture et l’algo-culture.
Selon Mohamed Bouayade, président d’Agadir Haliopol, un cluster de compétitivité et de développement des produits de la mer, les résultats des études et prospection réalisées par l’ANDA sur les 320 km du littoral de la région attestent que le secteur est prometteur, ajoutant qu’il existe aussi un intérêt manifeste de la part des investisseurs marocains et étrangers que l’ANDA oeuvre aujourd’hui à informer et encadrer.
S’agissant de la consommation, cet expert du domaine de la pêche a reconnu que le niveau reste encore faible du fait de l’absence encore d’une culture de consommation surtout pour les coquillages malgré la présence dans la région de coopératives de collecte, et en raison également de la non disponibilité d’une offre aquacole sur le marché.
« Le potentiel existe et c’est aujourd’hui l’un des axes de travail de l’ANDA », a-t-il néanmoins tenu à assurer en soulignant qu’un travail dans ce sens est aussi engagé au niveau d’Agadir Haliopol avec notamment une action auprès de la coopérative féminine des produits de la mer de Douira dans la province de Chtouka Ait-Baha.
Outre la présentation du plan d’aménagement aquacole de la région, plusieurs axes ont été examinés lors de cette rencontre dont la gestion sociale et environnementale, le climat des affaires, la recherche scientifique au service du secteur, et les voies de la valorisation de l’aquaculture.
La journée a été enfin marquée par des témoignages de représentants des coopératives de Douira à Tifnit et Al Amal à Nador sur le potentiel et les défis de ce secteur d’activité considéré comme l’un des axes phares de la stratégie nationale Halieutis.