Pour Guterres, la volonté politique est « nécessaire » pour relever les défis posés par la montée des eaux
Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres a souligné, mardi à New York, que le Conseil de sécurité a un rôle « essentiel » à jouer pour mobiliser la volonté politique nécessaire afin de relever les défis de sécurité « dévastateurs » que pose la montée des eaux dans le monde.
Intervenant lors d’un débat au Conseil de sécurité consacré à l’élévation du niveau de l’eau et ses conséquences sur la paix et la sécurité internationales, M. Guterres a également exhorté les Etats à montrer leur volonté politique pour éviter les catastrophes humanitaires et les conflits qu’annonce la montée des océans.
“La montée des mers engloutit l’avenir (…). Elle n’est pas seulement une menace en soi. C’est un multiplicateur de menaces”, a-t-il mis en garde, en rappelant le “déluge de problèmes” que vont subir les centaines de millions de personnes vivant dans les petits États insulaires en développement et d’autres zones côtières de faible altitude à travers le monde, « dont l’existence pourrait même être compromise, les menaces pour les vies humaines, l’accès à l’eau, à la nourriture et aux soins de santé ».
Le chef de l’ONU a, dans ce cadre, décrit les dégâts causés par l’intrusion de l’eau salée pour les emplois et pour des économies entières dans des industries clés comme l’agriculture, la pêche et le tourisme, mais aussi pour les infrastructures vitales de pays, en particulier si la montée des mers est associée à des phénomènes météorologiques extrêmes.
En s’appuyant sur les données récentes de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), Guterres a précisé que le niveau moyen mondial de la mer a augmenté plus rapidement depuis 1900 qu’au cours de tout siècle précédent au cours des 3.000 dernières années, ajoutant que l’océan s’est réchauffé plus rapidement au cours du siècle dernier qu’à tout autre moment au cours des 11.000 dernières années, et l’OMM confirme que même un réchauffement climatique miraculeusement limité à 1,5 degré Celsius n’empêcherait pas une élévation importante du niveau de la mer.
Avec MAP