Pour la 3ème édition, « les Panafricaines » mettront le focus sur l’urgence climatique
L’Afrique, continent le moins pollueur de la planète, est aujourd’hui la première victime du changement climatique. Sur les 10 pays les plus menacés par le réchauffement planétaire dans le monde, 7 sont africains. Dans ce contexte, « les Panafricaines » ont choisi de mettre le focus sur les changements climatiques pour leur troisième édition, qui se tiendra les 6 et 7 mars à Casablanca.
Fort du succès des deux premières éditions et de la consolidation de leur réseau, le rendez-vous, désormais annuel, des femmes journalistes d’Afrique « les Panafricaines » fait son retour pour la troisième année, les 6 et 7 mars prochain à Casablanca. Plus de 300 journalistes en provenance des 54 pays du continent africain, sont attendues pour cette 3ème édition.
Notons qu’une mobilisation médiatique « extraordinaire » a été observée depuis le dernier Forum, plus de 900 articles ont été publiés pour parler des questions migratoires, selon Fathia Elaouni, la présidente du comité permanent des Panafricaines.
Après la migration, « les Panafricaines » décident de se pencher, cette année, sur les changements climatiques et ses lourdes conséquences sur le vieux continent. Thème retenu pour cette édition : « urgence climatique, les médias africains acteurs du changement ». Cette thématique s’inscrit dans la continuité des éditions précédentes. Selon les organisateurs, « la migration climatique déplace plus 60 000 personnes par jour ».
S’exprimant à l’occasion de la conférence de presse, tenue mercredi 18 février à Casablanca, le directeur général de 2M a rappelé que l’organisation du Forum « les Panafricaines » se situe à l’intersection de trois vocations stratégiques de la chaîne 2M, à savoir, « l’Afrique », « la femme » et « le climat ».
Pour le DG de la deuxième chaîne, « La première vocation concerne un sujet qui est présent au quotidien dans nos grilles des programmes, c’est également une mission de service public de 2M, qui est celle de faire connaître l’Afrique aux marocains et le Maroc aux africains. La deuxième vocation porte sur la femme et sa capacité à mobiliser et porter la voix des questions africaines, c’est ce qui explique la naissance de ce réseau. La dernière vocation est liée au climat. On ne le sait que trop bien, l’Afrique subit aujourd’hui les conséquences du changement climatique sans être un pollueur. C’est un sujet de militantisme de la chaîne ».
A cette occasion, Salim Cheikh a annoncé le lancement de la nouvelle plateforme digitale des « Panafricaines.com », qui sera le média de ce réseau, permettant à ces journalistes de porter la voix du Forum et du réseau en Afrique et dans le monde.
Rappelons que « Les Panafricaines » est un réseau de femmes journalistes africaines dont les membres sont issues des 54 pays du continent. Ce réseau a pour ambition de contribuer à une plus grande responsabilité des médias africains dans le traitement des questions centrales qui intéressent les opinions publiques en Afrique.
Pourquoi « l’urgence climatique » ?
Selon les organisateurs, « Devant la gravité des conséquences des changements climatiques, les journalistes africains n’ont donc d’autre choix que d’adopter le rôle de médias proactifs, permettant aux citoyens bien informés d’agir à leur niveau, mais également d’influer sur leurs dirigeants».
Dans ce contexte, la même source rajoute que « l’Afrique, qui contribue pour moins de 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES), est la première victime du changement climatique. Sur les 10 pays au monde considérés comme les plus menacés par le réchauffement planétaire, 7 sont africains : la Sierra Leone, le Sud-Soudan, le Nigeria, le Tchad, l’Éthiopie, la Centrafrique et l’Érythrée ».
De son côté, Mohamed Nbou, conseiller spécial du secrétaire général explique que tous les indicateurs liés aux changements climatiques sont au rouge, ce qui fait que nous sommes dans une trajectoire qui dépasse les objectifs de l’accord de Paris.
Par ailleurs, ce Forum jettera la lumière sur plusieurs problématiques qui préoccupent le vieux continent, notamment, la déforestation, la désertification, la préservation des ressources en eau, les agricultures alternatives, la précarisation, les migrations climatiques, la sécurité alimentaire ou encore les troubles politiques.