Pour les pharmaciens l’élection de représentativité pose problème
La Fédération des Syndicats Marocains des Pharmaciens a organisé une manifestation lundi 30 janvier 2023 devant le siège du Conseil Régional des Pharmaciens du Sud (Ordre des Pharmaciens) (CRPOS) à Casablanca. Objectif de leur colère attirer l’attention des autorités sur la mauvaise situation du secteur, notamment la problématique de la gouvernance de leur organisation.
Les pharmaciens ont crié plusieurs slogans et brandi des banderoles pour attirer l’attention sur leur mauvaise situation perçue dans le secteur.
Le président de l’Association marocaine des pharmaciens a déclaré aux médias que de nombreux pharmaciens de différentes villes du royaume étaient venus à Casablanca pour participer à la manifestation.
Pas d’élections à l’Ordre des pharmaciens depuis 2015, malgré la loi correspondante.
Dans une déclaration aux médias, Mohamed Lahbabi a expliqué que les pharmaciens appellent les conseils régionaux à tenir leurs élections, conformément au Dahir (loi) de 1976, qui vise à élire l’Ordre des pharmaciens d’officine.
Ce décret stipule que la moitié des membres des conseils régionaux des pharmaciens seront élus tous les deux ans et que des élections générales auront lieu tous les quatre ans, a-t-il expliqué.
Il a également souligné que contrairement aux dispositions du Dahir de 1976, aucune élection n’a eu lieu depuis 2015.
Selon l’article 7 du Dahir portant n°1-75-453 instituant un Ordre des pharmaciens, les membres des Conseils sont élus pour quatre ans et renouvelables par moitié tous les deux ans. La première tranche des membres sortants est désignée, par voie de tirage au sort, à l’expiration de la 2e année qui suivra l’élection.
Mohamed Lahbabi a souligné que plusieurs lois ont été votées sans consultation des personnes concernées. L’une des lois les plus importantes a été l’introduction de l’assurance maladie universelle, qui a été entreprise par ordre du souverain (roi).
Cependant, les pharmaciens n’ont pas eu l’occasion de faire valoir leurs propres suggestions ou points de vue sur cette loi, dont ils ont tenu à contribuer au succès.
La non-tenue des élections des instances représentatives des pharmaciens implique que ceux-ci perdent leur légitimité à dialoguer avec la tutelle. «Cette illégitimité impacte directement la profession de telle sorte que cette dernière n’est pas consultée par rapport aux projets de loi qui la concernent. D’où l’importance de fixer des dates de tenue des élections visant la restructuration des deux Conseils régionaux des pharmaciens d’officine du Nord et du Sud et de l’Ordre national des pharmaciens», conclut le président de la Confédération des syndicats des pharmaciens d’officine.