Pour une sortie de crise réaliste : Le GIMA préconise la coexistence pacifique entre la CEDEAO et la Confédération des États du Sahel
Dans un contexte de tensions entre la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la Confédération des États du Sahel, le Groupe d’Initiatives pour une Médiation à l’Africaine (GIMA) intervient en plaidant pour une résolution pacifique de la crise.
En marge des sommets respectifs des deux organisations, tenus simultanément à Niamey le 6 juillet pour les États du Sahel et au Nigéria pour la CEDEAO le 7 juillet, le GIMA a formulé une recommandation prônant la coexistence pacifique comme voie incontournable pour une sortie de crise, dans un communiqué de presse a été reçu par Maroc Diplomatique.
Suivant de près l’évolution des dissensions entre la CEDEAO et les trois États nouvellement constitués en Confédération des Etats du Sahel – à savoir le Mali, le Burkina Faso et le Niger – le GIMA exprime son inquiétude face à cette fracture, qu’il juge nuisible aux intérêts vitaux des populations de la région.
Selon le communiqué, le président du GIMA, Maodo Malick Mbaye, , insiste sur la nécessité d’adopter une posture de flexibilité. Une telle approche, selon lui, permettrait de réduire les répercussions néfastes de cette division, tant sur le plan économique que sur la cohésion sociale et la paix entre les peuples.
Le GIMA souligne l’importance de prioriser des dynamiques politiques et diplomatiques reposant sur la coexistence pacifique. Cette orientation est jugée essentielle pour envisager une résolution durable des conflits dans cet espace marqué par des liens ancestraux de parenté, des cultures et des valeurs partagées, bien avant l’émergence des structures étatiques et régionales actuelles.
Pour rappel, le GIMA est une organisation apolitique et non confessionnelle basée à Rabat. Composée d’intellectuels de la société civile ainsi que d’acteurs politiques et sociaux africains, sa mission principale est de promouvoir des mécanismes de médiation rapides et efficaces, en s’appuyant sur des ressources endogènes pour gérer les conflits en Afrique et dans d’autres régions nécessitant son expertise pour le rétablissement ou l’instauration de la paix.