Pourparlers de Genève : Bourita affirme l’esprit constructif du Maroc
A l’issue de la seconde table ronde de Genève, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita, a affirmé que Le Maroc a participé à ces pourparlers, à l’instar des premiers, animé du même esprit constructif et positif pour contribuer à la relance du processus politique voulue et recherchée par le Conseil de sécurité et la communauté internationale.
Bourita a rappelé lors d’un point de presse que le Maroc a pris part à cette réunion sur la base d’un référentiel national clair, défini par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, dans le Discours Royal à l’occasion du 42ème anniversaire de la Marche Verte le 6 novembre 2017. Il a également pris part sur la base des paramètres définis par le Conseil de sécurité dans sa résolution 2440, pour avancer vers une solution politique réaliste, pragmatique, durable qui repose sur le compromis.
Quant à l’ordre du jour, le ministre a indiqué qu’il a porté, pour la première fois, sur les paramètres de la solution politique définis par le Conseil de Sécurité dans le 2ème paragraphe de sa résolution 2440 « parvenir à une solution réaliste, pragmatique et durable, qui repose sur le compromis« . Ainsi, l’autodétermination, dans le cas du Sahara marocain, n’est plus qu’un élément entre autres paramètres de la solution politique identifiés par le Conseil de sécurité, notamment le réalisme, le paragrammatisme, la durabilité et le compromis.
Pour le Maroc, Bourita a souligné que la clarté et la précision de ces paramètres ont défini le cadre et les contours de la solution politique excluant définitivement tout débat autour de l’indépendance ou le référendum, précisant que l’Initiative marocaine d’autonomie demeure la solution politique réaliste et réalisable qui correspond parfaitement avec les paramètres définis par le Conseil, y compris celui de l’autodétermination.
En ce qui concerne la discussion sur la question de l’intégration régionale, le chef de la diplomatie marocaine a expliqué qu’elle a dégagé une convergence de vues sur le coût du Non Maghreb, les défis et opportunités de la coopération régionale pour les cinq pays du Maghreb.
Le ministre a fait savoir également que les élus des provinces du Sud du Royaume ont participé activement aux débats et ont apporté des contributions substantielles aux discussions sur l’essor socio-économique de la région, la participation démocratique de la population dans la gestion de leurs affaires locales, le climat de liberté qui prévaut au Sahara marocain et les efforts d’insertion des personnes ayant choisi de retourner dans leur mère patrie, pour vivre dans la dignité et contribuer au développement de leur région.
Ceci dit, « les autres parties devraient démontrer à la communauté internationale et au Conseil de Sécurité leur volonté politique réelle d’aller vers une solution politique, conformément aux paramètres agrées par le Conseil de sécurité. Il leur reviendra également d’apprécier l’opportunité de cette dynamique vertueuse pour s’impliquer de bonne foi dans les discussions de la solution politique sur la base de l’initiative d’autonomie qui offre le cadre le plus réaliste pour régler définitivement ce différend régional », a-t-il précisé.
Nasser Bourita a conclu que pour le Maroc, l’élan et l’atmosphère de la réunion ne sont pas suffisants pour entretenir indéfiniment cette dynamique. Seul un engagement sincère et fort des autres parties permettra de marquer une rupture définitive avec les positions rigides, dogmatiques et dépassées allant à l’encontre du réalisme, du pragmatisme et du compromis.