Pourquoi la guerre du Sahara est terminée
Par Rachid Boufous
Personne ne se doutait que le cessez-le-feu signé entre le Maroc et le polisario, sous l’égide des Nations unies, le 6 septembre 1991, allait durer aussi longtemps. Certes à l’époque, tout le monde voulait en finir avec cette guerre qui durait depuis 1976. En effet, depuis cette époque-là, les séparatistes du polisario, financés et aidés par l’Algérie et la Libye, entamèrent une guérilla contre les Forces Armées Royales, qui défendaient le territoire marocain du Sahara, nouvellement récupéré par le Maroc, après plus de 90 ans d’occupation coloniale espagnole.
Durant quinze longues années, l’Armée marocaine a été sciemment attaquée, à de multiples reprises, par ces mercenaires et même par l’Armée algérienne, comme ce fut le cas à Amgala en 1976, où 400 soldats algériens furent encerclés rapidement par les FAR. Et aussi, durant les longues années de cette guerre asymétrique, le Maroc a perdu beaucoup de ses soldats sur les champs de bataille où d’autres combattants furent détenus dans les camps de Tindouf, même après le cessez-le feu, dans des conditions inhumaines et atroces, sans aucun respect des conventions internationales, en temps de guerre.
Les grandes batailles du Sahara
Il y eut plusieurs batailles au Sahara, notamment celles de Hassi Tilemsi, Lemssid, Bir Anzarane, Mahbes, Boucraa, Abtih, Zag, Kheng Messaoud, Guerir Lakhchen, Rass Lkhanfra, El Haouza, Gueltat Zemmour, Targhasst, Kheng Skoum, Laargoub, Oued Touni ou celle de Smara où pas moins de 5.000 mercenaires, montés sur 800 véhicules attaquèrent les positions marocaines. À chaque fois, les Forces Armées Royales purent repousser les attaques meurtrières du polisario, malgré les pertes subies en vies humaines, parmi nos militaires, lâchement attaqués par les mercenaires.
On ne parle pas souvent des hommes de cette guerre de harcèlement, de ces officiers et hommes de troupe, toutes armées confondues, sur terre, dans les airs et en mer, grâce aux sacrifices desquels, notre pays fut vaillamment défendu. Un livre, «l’histoire de l’armée marocaine» écrit par M. Abdelhaq Lamrini, retrace, avec la fidélité de l’historien rigoureux, cette glorieuse épopée.
Ce lourd tribut ne commença à s’estomper qu’une fois notre pays avait construit un long mur anti-intrusion infranchissable, haut de 6m, sur plus de 2700 km à partir de 1980.
Changement de la donne politique
L’Algérie, qui, au début des années 90, connut une très forte contestation sociale et politique, après les émeutes de 1987, voulait en finir avec ce conflit, porté à bouts de bras, sans grands résultats sur le terrain. Ce pays commençait à s’empêtrer dans une guerre civile qui durera plus de quinze années et qui fut particulièrement meurtrière, poussera le polisario à négocier une paix avec le Maroc, car il ne voulait pas gérer deux fronts à la fois. D’autant plus que la Libye n’envoyait plus d’aide militaire si nécessaire aux mercenaires sahraouis, depuis la signature d’un accord de paix avec le Maroc en 1986.
Le Maroc aussi ne voulait plus de cette guerre, qui fatiguait sérieusement son économie, même s’il l’avait gagnée sur le terrain car le mur de défense avait sérieusement entamé les attaques des mercenaires du polisario, qui n’obéissaient pas aux règles de la guerre et s’apparentaient plus à de la guérilla et à du harcèlement armé, qu’à des engagements classiques.
La donne diplomatique
Sur le plan diplomatique, le Maroc avait entamé un long processus pour avoir l’adhésion de la communauté internationale, afin de légitimer son bon droit de récupération de ses territoires, anciennement colonisés par l’Espagne, depuis 1884 et dont la véracité historique ne peut être mise en cause par aucun esprit neutre et rationnel et que ce territoire ne fut, à aucun moment de son histoire, une «Terra Nullus».
A l’avantage de notre pays, les allégeances écrites que firent les tribus du Sahara durant des siècles aux dynasties régnantes au Maroc. Ce fait fut confirmé de façon claire par la Cour internationale de justice de la Haye, saisie dans ce sens, par le Maroc, en 1975.
Mais tout cela ne nous permit pas de faire valoir, à l’échelle internationale, nos droits historiques sur le Sahara, car l’Algérie faisait pression sur beaucoup de pays, afin de ne pas permettre au Maroc de démontrer le bien-fondé de sa démarche pour la libération de son territoire, anciennement colonisé.
On ne s’imagine pas aujourd’hui, ce que fut aussi la mauvaise foi de beaucoup de médias internationaux de l’époque, qui faisaient passer notre pays pour «l’agresseur», alors qu’il n’agissait que dans son bon droit pour réintégrer le Sahara au reste de son territoire national.
Beaucoup de pays aussi, au mépris du droit international le plus élémentaire, avaient reconnu une république du Sahara (RASD), qui n’avait ni territoire, ni frontières, ni même de capitale, créée de toutes pièces par l’Algérie pour nous nuire. Pour y arriver, ce pays savait comment obtenir ces reconnaissances fantoches, au profit de ses affidés, à coups de pétrodollars et même de menaces envers les pays récalcitrants.
De plus, beaucoup de puissances voyaient d’un mauvais œil un agrandissement spectaculaire du territoire marocain, qui avoisinait à présent, l’une des parties les plus intéressantes sur le plan géostratégique dans le continent, à savoir l’Afrique de l’Ouest.
La guerre froide entre les deux blocs Est et Ouest aidant, les grandes puissances préféraient maintenir, à travers l’affaire du Sahara, une espèce «d’équilibre de l’usure», entre le Maroc et l’Algérie, avec un système de «ni gagnant ni perdant», pour les deux parties.
Le développement économique des provinces sahariennes
Le Maroc ne resta pas les bras croisés et entama un long programme de développement économique des provinces du Sud. Il faut se rappeler que l’Espagne, en 90 ans de présence au Sahara, fit très peu d’investissements, dans tous les domaines et les Marocains qui pénétrèrent la première fois à Laâyoune, après sa libération en 1975, peuvent en témoigner.
Cette vaste région qui était jusqu’alors fortement inhospitalière et déserte, a vu jaillir plusieurs nouvelles villes comme Smara, Boujdour, Bir Guendouz, Aousserd, Dakhla ou Tarfaya, jadis simples points d’eau, et qui furent dotées de toutes les infrastructures et les équipements nécessaires à une vie urbaine normale, mais non plus erratique et nomade. Une activité économique intense y vit le jour, renforcée par le développement du tourisme à l’échelle internationale de certains sites féeriques comme celui de Dakhla.
Un référendum définitivement abandonné
Alors qu’il n’y était aucunement obligé, le Maroc choisit, tout de même, d’entrer dans un long processus de mise à plat de ce problème en acceptant l’organisation d’un référendum au Sahara sous l’égide des Nations unies, après l’accord de cessez-le feu de 1991, montrant ainsi sa bonne foi, aux yeux du reste du monde.
Il en avait accepté le principe, une dizaine d’années plutôt à Nairobi, alors que l’Algérie en refusait le principe, pour revenir le réclamer elle-même une décade plus tard.
Cela devait, préalablement, passer par l’identification des personnes qui seraient appelées à participer à ce référendum, car les populations issues des principales tribus du Sahara s’étaient éparpillées avec le temps, un peu partout, en Mauritanie, au Nord et au centre du Maroc, en plus de celles qui vivaient encore dans les provinces sahariennes ou qui furent enlevées et séquestrées dans les camps de Tindouf, en Algérie, par le polisario, durant les années de guerre.
Ce corps électoral donnera du fil à retordre aux Nations unies, car les Chioukhs censés identifier ces populations, en en vérifiant l’origine exacte, étaient, pour ceux qui représentaient le polisario, particulièrement de mauvaise foi, refusant une grande majorité des Sahraouis marocains, et ce, malgré les preuves irréfutables apportées par ces derniers et qui démontraient leur origine saharienne.
Cette situation de blocage était voulue par les Algériens, car statistiquement et sur la foi du recensement partiel opéré par l’Espagne, au début des années 70 au Sahara, il n’y avait pas plus de 25.000 habitants et ne prenait pas en compte les dizaines de milliers de familles sahraouies qui avaient fui ce territoire pour se réfugier au Maroc, surtout après l’opération militaire conjointe franco-espagnole Écouvillon en 1957, contre l’Armée de libération nationale marocaine (ALN).
L’Algérie voulait un nombre de votants restreint, pensant que le résultat du référendum serait favorable à ses affidés du polisario. C’était sans compter avec la persévérance marocaine, qui réussit, preuve à l’appui, à faire admettre ses propres populations sahraouies qui vivaient sur son sol, depuis des décennies et à démontrer que bon nombre d’électeurs présentés par l’Algérie comme étant des Sahraouis, étaient en fait, des Mauritaniens, des Maliens ou des Touaregs algériens…
Devant cette situation de blocage, les Nations unies proposèrent une autre approche, en suggérant aux parties d’opter pour une solution politique basée sur une autonomie de ce territoire. Le Maroc accepta cette solution comme base juridique viable, en faisant une proposition d’autonomie très courageuse, offrant des concessions en termes de souveraineté aux futurs habitants du Sahara, à l’image de ce qui se fait dans beaucoup de pays, même européens, où ce type d’autonomie est usité, depuis fort longtemps.
Cette proposition de large autonomie proposée par le Maroc sera rejetée évidemment par l’Algérie et le Polisario, alors que toutes les puissances mondiales, grandes ou petites, continuent de trouver cette solution équitable, et qui garantit à toutes les parties, de ne pas «perdre la face», tout en permettant aux populations locales de prendre leur destin en main.
Il faut rappeler que durant cette période et à l’appel du Maroc, des milliers de Sahraouis ont réussi à fuir les camps du polisario de Tindouf, et de regagner la mère-patrie, ayant pris conscience de la supercherie dans laquelle cette entité et ses maîtres algériens, les maintenaient depuis des dizaines d’années.
Regain de tension à El Guerguarat
Maintenant, après 45 ans de ce conflit, qui n’aurait jamais dû survenir si l’Algérie s’était maintenue à l’écart, après 29 ans de cessez-le-feu, sous l’égide de la force internationale d’interposition de la Minurso, alors que les conditions de ce cessez-le-feu, signé en 1991, et complété en 1997, stipulaient le maintien entre les belligérants de zones tampons inhabitées et de passages sécurisés pour permettre la circulation des biens et des marchandises en des endroits bien précis notamment dans la zone d’El Guerguarat à la frontière avec la Mauritanie, le polisario n’a eu de cesse de vouloir occuper illégalement ces zones tampons, notamment à Tifariti, Mijek, Bir Lahlou, Agwanit, et ce, au vu et au su de la même Minurso.
Depuis plusieurs mois, le polisario a repris sa politique de harcèlement, en bloquant, illégalement, les points de passage au niveau d’El Guerguarat, rançonnant les camions de marchandises en provenance du Maroc ou de la Mauritanie. Ils ont fini par bloquer tout passage de véhicules dans les deux sens, allant jusqu’à poser des obstacles sur la route et ont même commencé la destruction de celle-ci.
Cette situation nouvelle, qui est une preuve flagrante de la volonté du polisario de rompre unilatéralement le cessez-le-feu, a conduit le Maroc à rétablir le droit de passage, en libérant la route d’El Guerguarat menant vers la Mauritanie, permettant à la circulation marchande et civile, de reprendre son cours normal.
Depuis cette date, les dirigeants du polisario, par le biais de leur chef, Brahim Ghali, veulent rompre les accords qu’ils ont eux-mêmes signés, et prônent l’escalade militaire et la fin du cessez-le-feu. Comble de l’ironie, c’est ce même Brahim Ghali qui avait signé l’accord du 25 décembre 1997, définissant les zones tampons interdites à toute présence du polisario, dont la zone proche d’El Guerguarat, et l’étroit couloir qui longe la Mauritanie, qu’on dénomme Qandahar, large de cinq kilomètres, fait partie.
La guerre n’est jamais bonne pour personne et le Maroc, depuis 1991, s’est engagé dans un processus de désescalade et ne veut pas de guerre au Sahara. Toutefois, s’il est acculé à refaire cette guerre, il la refera pour défendre son intégrité territoriale d’une part et pour rétablir d’autre part, la légalité internationale, que les Nations unies, à travers ses forces d’interposition n’arrivent apparemment pas à faire…
Changement de donne à l’Est …
Malgré toutes ces gesticulations du polisario et même s’il est possible de s’attendre à des escarmouches et à des pétarades de pure forme de la part de ces mercenaires, dans le but d’une exploitation propagandiste en interne, il est fort peu probable qu’une nouvelle guerre soit possible au Sahara et ce pour plusieurs raisons.
Tout d’abord, il existe, aujourd’hui, de fortes tensions en Algérie entre diverses factions au pouvoir, alors que le Président Teboune est toujours en soins intensifs en Allemagne, suite à une atteinte par la Covid-19, depuis un mois et demi maintenant.
Le dernier référendum «anti-Hirak», organisé le mois dernier, par le pouvoir algérien n’a pas eu plus de 20% de taux de participation, prouvant ainsi que la population algérienne continue de rejeter, dans sa grande majorité, le pouvoir en place, depuis la fin calamiteuse de la présidence Bouteflika, il y a un an et demi.
L’armée algérienne, quant à elle, et ce malgré ses démonstrations à la télévision ou à travers la presse locale, est engagée dans une coûteuse sécurisation de ses très longues frontières-passoires avec le Sahel et la Libye.
Elle est, par ailleurs, constituée, majoritairement, de soldats conscrits, ce qui n’offre pas le même degré de fiabilité et de discipline que dans le cas d’une armée de métier. De plus, elle est toujours fortement mobilisée dans la sécurisation des routes et des principales installations industrielles et pétrolières du pays, après les multiples attaques terroristes, qu’a connues le pays, lors de cette dernière décade.
Et puis, aussi paradoxal et étrange que cela puisse paraître, il y a le problème du carburant…
L’Algérie, pays pétrolier par excellence, manque cruellement de carburant. Malgré ses 38 milliards de dollars d’exportations d’hydrocarbures, ce pays dépend quasi entièrement des importations de produits dérivés pour assurer sa consommation locale.
En 2019, la Sonatrach s’est lancée dans le projet hasardeux de l’acquisition d’une vieille raffinerie en Sicile. En février 2020, l’Algérie a eu recours à un emprunt de 250 millions d’euros pour renflouer cette raffinerie vieille de plus de 60 ans, et quasi inutilisable, ce qui a accentué la pénurie d’approvisionnement au niveau local. En outre, la Sonatrach fait, actuellement, face aux mêmes déboires financiers que le gouvernement Tebboune, lequel lui a d’ailleurs demandé de réduire ses dépenses, en faisant passer ses charges d’exploitation de 14 à 7 milliards de dollars…
L’Algérie avait tenté de faire diversion et d’occulter ce problème grave, depuis quelques mois, au démarrage de la crise de Guerguarat, en tentant de supplanter le Maroc pour la livraison de marchandises aux pays de l’Afrique de l’Ouest, au départ de Tindouf via la ville mauritanienne de Zouerate. Elle ne put même pas assurer l’approvisionnement en carburant des camions routiers, pendant la première quinzaine, faute d’en disposer suffisamment, dans ses stations de service du Sud et de Tindouf, ces camions ne pouvant disposer de carburant que pour parcourir 600 kilomètres, alors qu’il en faut beaucoup plus pour parcourir les 962 Kilomètres de Tindouf jusqu’à Zouerate ou les 1674 kilomètres nécessaires pour atteindre la capitale mauritanienne, Nouakchott…
Et puis, on sait depuis El Alamein et les deux guerres du golf, qu’une guerre sans carburant, devient une guerre statique, quasi impossible à mener correctement, empêchant tout mouvement tactique, tant en système offensif que défensif. On sait aussi que toute guerre dans le désert se gagne sur le terrain, grâce à la mobilité des forces en présence, grâce principalement, au carburant…
De plus, l’Algérie n’a plus les moyens de soutenir ni financièrement ni militairement les mercenaires pour les raisons décrites précédemment, à l’heure où le pays, ayant gaspillé, inutilement, une immense rente pétrolière de près de 800 milliards de dollars en vingt ans, s’achemine honteusement dans les prochains mois, vers les organismes internationaux de crédit, alors qu’il ne voulait jusqu’à présent, pas en entendre parler, par fierté nationale mal placée…
Changement de donne à l’Ouest…
Le Maroc a connu durant les vingt dernières années, sous l’égide de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, un formidable développement économique et industriel, qui force le respect, malgré le peu de moyens dont il dispose, comparativement à l’Algérie.
De plus, le Maroc s’est ouvert sur le continent africain, devenant un «hub», mondialement reconnu et incontournable.
Au niveau national, il y a une unanimité totale pour défendre la cause nationale d’une part, et d’autre part, les Forces Armées Royales, aguerries par des dizaines d’années de mobilisation au Sahara, se sont considérablement modernisées et se sont dotées de technologies et d’armes de pointe, en matière de blindés, de chars ou de surveillance des frontières, d’aéronefs, de satellites et de drones.
Par ailleurs, les grandes puissances comme les États-Unis et la France ne souhaiteront pas voir éclore un nouveau foyer de tension dans une zone géographique, déjà instable, notamment dans le Sahel et en Libye.
En définitive, il est fort peu probable qu’un conflit armé puisse se produire de nouveau dans la région. Il ne restera donc au pouvoir algérien et à ses affidés du polisario qu’à se faire une raison face à la nouvelle réalité sur le terrain, car la zone d’El Guerguarat ne sera plus accessible pour eux, afin de ne pas risquer d’y voir éclore de nouveaux troubles. Elle sera définitivement sécurisée par les Forces Armées Royales.
Les mercenaires tenteront bien sûr de réanimer les éléments dormants, cinquième colonne tapie à Laâyoune ou dans diverses villes d’Espagne, pour tenter, vainement, des troubles ou des manifestations hostiles au Maroc, mais le temps, ce terrible scrutateur, n’est plus en faveur de ce genre de gesticulations, qui trouvent de moins en moins de supporters, même à l’échelle africaine, où le Maroc est revenu en force au sein de l’Union africaine.
Notre pays a payé un lourd tribut à cette guerre sur le plan économique et surtout humain car des milliers de ses enfants y ont laissé la vie et en ont souffert dans leurs chairs et dans leurs familles. Il saura rappeler en temps opportun, à ceux qui le cherchent, que le sang et les sacrifices de ses enfants ne se négocient pas.
Cette fois-ci, la guerre du Sahara est bel et bien terminée…