Près de la moitié des salariés kényans gagnent moins de 300 dollars par mois
Le nombre des Kényans gagnant moins de 30.000 shillings (environ 300 dollars) par mois est passé à près de la moitié du nombre total de travailleurs occupés recensé dans les registres du gouvernement, mettant ainsi à nu l’inégalité de revenus qui prévaut dans le pays, révèlent des données du Bureau national des statistiques du Kenya (KNBS).
Le nombre des travailleurs salariés gagnant moins de 30.000 shillings a augmenté de 154.945 membres, soit 14%, pour atteindre 1.279.982, un nombre qui équivaut à 46,3% du total des 2.765 159 travailleurs salariés saisis dans la base de données du Kenya Revenue Authority (KRA) à la fin du mois de décembre de l’année dernière.
Les données montrent que 183.061 des 394.975 travailleurs supplémentaires qui ont rejoint un emploi formel au cours des quatre dernières années ont reçu des salaires inférieurs à 30.000 shillings, malgré l’augmentation du coût de la vie.
Une majorité de travailleurs (69%) ont un salaire inférieur à 30.000 shillings dans le secteur privé, ce qui montre que les emplois publics paient des salaires plus élevés.
Les secteurs dominants dans ce cadre sont l’éducation et l’agriculture, selon le KNBS qui précise que l’éducation compte 274.152 de salariés qui touchent moins de 30.000 shillings, soit 21,4% de la part des travailleurs inscrits dans cette fourchette de salaires.
La même source relève que le secteur de l’éducation représente toutefois la plus grande part des personnes gagnant plus de 100.000 shillings, à hauteur de 17.808 salariés, parmi lesquelles des conférenciers, des administrateurs et des enseignants.
Le secteur agricole compte, quant à lui, 247.529 travailleurs rémunérés à moins de 30.000 shillings.