Préscolaire : Impératif de développer le capital humain
Le développement du capital humain est une condition sine qua non pour réussir l’opération pédagogique dans le préscolaire, a indiqué, mercredi à Rabat, le directeur de l’Académie régionale d’éducation et de formation (AREF) de Rabat-Salé-Kénitra, Mohamed Aderdour.
Lors d’une journée d’étude organisée par l’AREF de Rabat-Salé-Kénitra, sous le thème « Les défis de la généralisation d’un préscolaire de qualité dans la région – le partenariat un pilier majeur de la mise en œuvre », M. Aderdour a affirmé que la formation adéquate dispensée aux éducatrices du préscolaire et le développement constant de leurs compétences constituent une nécessité urgente, étant donné que ces dernières prennent à leur charge la vie pédagogique de l’enfant, mais contribuent aussi à l’amélioration de ses acquis et à son développement sur tous les niveaux.
La qualité de l’éducation, le préscolaire en particulier, ne peut se réaliser que si les conditions nécessaires sont assurées, notamment les espaces de scolarisation, les moyens didactiques et les ressources humaines qualifiées, a souligné le responsable, mettant l’accent sur le capital humain qui demeure le maillon clef pour réussir n’importe quelle opération pédagogique et d’apprentissage.
M. Aderdour a, en outre, noté que le préscolaire occupe une place exceptionnelle dans les programmes de réforme que connaît le système de l’éducation et de la formation au Royaume, faisant observer que l’AREF de Rabat-Salé-Kénitra n’a épargné aucun effort pour contribuer efficacement, avec ses partenaires, au développement du préscolaire dans la région et œuvrer davantage à améliorer sa qualité.
→ Lire aussi : Amzazi: Le ministère tend à élargir l’offre universitaire à Assa-Zag
De son côté, le directeur de la coopération et de la promotion de l’enseignement scolaire privé et du préscolaire au ministère de l’Éducation nationale, Mohamed Dali a relevé que le préscolaire constitue la base principale de toute réforme éducative et l’un des moyens privilégiés de lutte contre le phénomène de l’abandon scolaire, soulignant le rôle important du préscolaire dans le parcours scolaire.
Présentant un exposé sur « La généralisation du préscolaire et la promotion de sa qualité », M. Dali a fait savoir que 2% seulement des enfants qui ont bénéficié du préscolaire quittent l’école, contre 4% de ceux n’ayant pas bénéficié de cette phase, ajoutant que 68% des enfants ayant passé par le préscolaire réussissent à accéder à l’enseignement secondaire collégial, contre 50% pour ceux qui n’en ont pas bénéficié. Il a également précisé que le préscolaire contribue à l’augmentation de l’espérance de vie scolaire, avec une moyenne de 9,3 ans pour ceux qui ont bénéficié du préscolaire, contre 7,4 ans pour ceux qui n’en ont pas bénéficié.
Au programme de cette journée d’étude, qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Programme national de généralisation et de développement du préscolaire, figurent des ateliers thématiques ayant trait à « La structure physique modèle adapté au préscolaire » (déterminer les critères de construction, de réhabilitation et d’équipement), « Le modèle du préscolaire, l’objectif de généralisation dans la région » (Quel préscolaire voulons-nous généraliser?) et « Les préalables indispensables à la mise en œuvre et les mécanismes de développement du partenariat ».
Le Programme national de généralisation et de développement du préscolaire vise à garantir la scolarisation au préscolaire à environ 700.000 enfants annuellement à l’horizon 2027-2028. Ce programme, d’une enveloppe globale de 30 MMDH, a également pour objectifs la création et l’aménagement plus de 57.000 salles de classe durant la prochaine décennie, la mobilisation de quelque 56.000 éducateurs, outre la formation et l’habilitation de 27.000 éducateurs actifs.
Les objectifs du programme, initié en partenariat avec l’UNICEF et la Fondation BMCE, sont en harmonie avec les Directives Royales en matière d’éducation et de formation, qui appellent à la mise en place d’un système éducatif performant, équitable et généralisé et soulignent la nécessité d’une mobilisation nationale efficace des différents acteurs institutionnels et privés autour des chantiers de la réforme.