Présidence de la CGEM: « Cette mandature n’est pas anodine mais de défis, d’action et d’inclusion »
« Cette mandature n’est pas anodine mais de défis, d’action et d’inclusion », a souligné, lundi soir à Tanger, Salaheddine Mezouar, candidat à la présidence de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) après l’arrivée à échéance du mandat de Miriem Bensaleh-Chaqroun en mai prochain.
S’exprimant lors d’une rencontre avec les entrepreneurs de la région pour présenter sa stratégie à la tête du patronat durant la période 2018-2021 aux côtés de son co-listier Fayçal Mekouar, M. Mezouar a mis l’accent sur l’importance de faire de la CGEM « une organisation adaptée aux ambitions, représentative et inclusive » en proposant une réforme des statuts, un conseil des régions et une décentralisation des commissions, et ce sur la base d’une « démarche pragmatique et de définition des priorités ».
Dans le cadre de la politique de régionalisation, il a relevé la nécessité de tenir des réunions périodiques et tournantes entre la présidence et les régions et d’assurer une interaction du travail avec la centrale, afin de renforcer le poids des régions et renforcer la proximité avec les entreprises.
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D’autre part, le candidat à la présidence du patronat marocain a fait savoir que la promotion des Très petites entreprises (TPE) et des Petites et moyennes entreprises (PME) constitue la deuxième priorité de son programme, en apportant des solutions aux problèmes de financement, de délais de paiement et de remboursement de la TVA, relevant l’importance d’assurer un équilibre entre Politique et Économie pour aller de l’avant sur la voie du développement. « Nous vivons un moment d’inflexion depuis deux ou trois ans marqué par une sorte de léthargie et de sinistrose », a-t-il estimé, soulignant que « ce ressentie doit changer très rapidement », en redonnant confiance aux entreprises et en leur offrant un environnement compétitif.
Dans ce cadre, M. Mezouane a noté que l’économie numérique constitue un véritable chantier d’opportunités pour les entreprises qui veulent se lancer dans le digital, sans oublier l’économie verte, l’économie bleue et l’Afrique comme relais de croissance, et ce tout en impliquant les femmes dans la dynamique sociétale et économique.
Les différentes interventions ont affirmé la nécessité de faire face au « monopole casablancais » que connait le secteur économique et de résoudre certains problèmes financiers, logistiques et législatifs auxquels font face les PME, mais aussi d’accorder aux régions une véritable autonomie, de décentraliser les commissions et de simplifier la structure de l’organisation centrale. Ancien chef de la diplomatie marocaine et ancien président de l’Association marocaine des industries du textile et de l’habillement (AMITH), Mezouar a également été pendant de longues années président du Rassemblement National des Indépendants (RNI) avant de laisser place à l’actuel ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, Aziz Akhennouch.