Le président soudanais plaide pour des politiques globales et des programmes efficients afin de préserver la planète
Le président soudanais, Omar Hassan El Béchir, a formé le vœu, mardi soir à Marrakech, que le sommet sur l’environnement débouche sur des politiques globales et des programmes efficaces permettant la préservation de la planète et de la dignité humaine.
S’exprimant lors du segment de haut niveau, organisé dans le cadre de la COP22, M. El Béchir a mis l’accent sur les engagements qui incombent à tous les pays du monde vis-à-vis des générations futures, notant que ces engagements concourent à la réalisation des objectifs du développement durable.
« Le Soudan, l’un des pays ayant pâti des changements climatiques, apporte sa contribution à la gestion des solutions liées à l’exploitation optimale des ressources agricoles, des forêts, des pâturages et de la richesse de la faune », a-t-il poursuivi, notant que ces ressources « offrent un large éventail d’opportunités de développement durable ».
Il a précisé, à ce propos, que son pays « est en mesure de contribuer à la mise en place de solutions aux problèmes environnementaux, sociaux et économiques sur les plans national, régional et continental ».
Le président soudanais a rappelé, dans ce sens, les initiatives lancées par son pays à l’échelle africaine et arabe, notamment ses efforts pour l’instauration d’une initiative de sécurité alimentaire, aux côtés d’autres initiatives inhérentes aux bassins des savanes pour l’absorption et le stockage du carbone, à l’avenir de Darfour Vert, à la collecte des eaux de pluie et à l’énergie solaire.
Pour sa part, le président palestinien, Mahmoud Abbas, a fait savoir, dans une allocution prononcée en son nom, que bien que la Palestine soit un pays non industrialisé, son peuple « souffre énormément » des impacts des changements climatiques en raison des agissements de l’occupation israélienne qui a détruit l’environnement palestinien.
« Les autorités d’occupation ont procédé au transfert des dizaines d’usines d’Israël vers les colonies érigées sur les terres palestiniennes pour que les investisseurs puissent bénéficier de la baisse des impôts et des autres incitations accordées par le gouvernement d’occupation », a-t-il dit, notant que cette situation entraîne la pollution de l’environnement en Palestine.
M. Abbas a exprimé, par ailleurs, la fierté de la Palestine de participer à cette conférence importante aux côtés d’autres Etats du monde, affirmant que « cette participation est en soi un exploit politique qui traduit la détermination des Palestiniens à prendre leur place naturelle et pionnière dans le concert des peuples du monde ».
Quant au président du Conseil de la Nation d’Algérie, Abdelkader Bensalah, il a relevé le caractère ambitieux de l’Accord de Paris, qui permettra de faire face aux effets négatifs des changements climatiques qui menacent la vie humaine et la planète terre.
Il a appelé, à cet égard, à se pencher sur la mise en œuvre de l’Accord de manière efficace et juste, afin de mieux lutter contre les risques futurs et de répondre aux aspirations des peuples à un avenir meilleur et sans menaces climatiques.
Il a, dans ce contexte, réitéré l’appel de son pays à l’adoption d’une stratégie permettant à toutes les parties de participer à la prise des décisions inhérentes à la mise en œuvre de l’Accord.
M. Bensalah a passé en revue les efforts de son pays en matière de lutte contre le réchauffement climatique, rappelant notamment l’adoption par Alger de la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et sa contribution à l’élaboration de l’Accord de Paris, ainsi que la constitutionnalisation de la préservation de l’environnement.