Présidentielle américaine: Biden déclaré vainqueur, Trump n’est pas prêt de céder
Le candidat démocrate Joe Biden a été déclaré samedi vainqueur de la présidentielle américaine au terme d’une course serrée qui a tenu le pays en haleine pendant cinq jours.
Les médias américains, dont NBC, CNN, ABC et l’Associated Press ont tous annoncé la victoire de Biden peu avant 11H30 (heure locale) après un décompte des votes en Pennsylvanie qui a permis au candidat démocrate de franchir le seuil de 270 grands électeurs. Dans sa première réaction, son rival républicain, Donald Trump ne semble pas prêt de céder. Il a immédiatement accusé Biden de se « précipiter pour se présenter faussement » en vainqueur.
Les dépouillements sont toujours en cours en Pennsylvanie, en Arizona, au Nevada et en Géorgie, mais Biden est en tête dans les quatre États. Trump aurait eu besoin d’en remporter les trois Etats pour gagner la Maison Blanche.
La victoire de Biden était loin d’être acquise le soir des élections, alors que les démocrates ont enduré une soirée difficiles de pertes plus importantes que prévu dans des États tels que la Floride et l’Ohio. Dans la nuit de mardi et mercredi, Trump semblait sur le point de rééditer son exploit de 2016, en menant au Wisconsin, au Michigan et en Pennsylvanie, des Etats démocrates dits « mur bleu ».
Mais à partir de mercredi, et au fur et à mesure que les bulletins de vote par correspondance ont été dépouillés, l’avance de Trump s’est effrité pour finalement s’évaporer totalement dans les Etats encore en jeu, assurant à Biden une victoire convaincante.
Au niveau du vote populaire, l’avance de Biden est conséquente, avec 4 millions de voix de plus que son adversaire.
Lors d’une élection définie par une économie en berne et une pandémie mondiale qui a fait près d’un quart de million de morts aux Etats-Unis, Biden s’est présenté comme le leader à même de guider les Etats-Unis à travers cette période tumultueuse, et mettre fin aux divisions exacerbées par l’approche unilatérale et controversée du président sortant.
Biden, qui aura 78 ans plus tard ce mois-ci, sera le président le plus âgé à prêter serment lors de son arrivée à la Maison Blanche en janvier prochain. Il sera épaulé par Kamala Harris, la prochaine vice-présidente des États-Unis. Dans un autre fait marquant, la sénatrice sera la première femme à occuper ce poste ainsi que la première vice-présidente noire et sud-asiatique de l’histoire du pays.
« Amérique, je suis honoré que vous m’ayez choisi pour diriger notre grand pays », a réagi Biden sur Twitter juste après l’annonce de sa victoire.
« Le travail à mener sera difficile, mais je vous promet ceci: je serai le président de tous les Américains, que vous ayez voté pour moi ou pas », a-t-il affirmé.
La défaite du président Trump fait de lui le 11ème président en exercice de l’histoire des États-Unis à perdre la Maison Blanche lors d’une campagne électorale générale. Le dernier président à perdre une course à sa propre réélection était le républicain George H.W. Bush en 1992.
Trump, qui n’a toujours pas concédé sa défaite, a déjà intenté plusieurs actions en justice pour contester les votes dans plusieurs Etats pivots. L’avance de Biden dans de nombreux Etats risque néanmoins de limiter ses options de remporter la bataille judiciaire, estiment de nombreux observateurs.
Avec MAP