Les prix des carburants suivent l’évolution du marché international, mais parfois à des proportions différenciées
Les prix des carburants au niveau national suivent généralement l’évolution du marché international, mais parfois à des proportions différenciées, a indiqué le ministre délégué chargé des Affaires générales et de la Gouvernance, Lahcen Daoudi.
Dans une conférence de presse organisée, mardi à Rabat, par le ministère sur la réalité et les nouveautés du secteur, M. Daoudi a souligné que les changements des prix à la pompe sont maintenus à la même fréquence d’avant la libéralisation des prix, ce qui pourrait être interprété comme un comportement qui nuit à la concurrence.
Il a également souligné que le ministère a pris plusieurs mesures en vue d’accompagner l’opération de libéralisation des prix, notamment l’activation des travaux du comité de veille, qui a été chargé d’évaluer la libéralisation des prix, après une année et demi de mise en oeuvre, l’envoi d’une lettre de rappel aux opérateurs rappelant les dispositions des règles de la concurrence et de l’information du consommateur et l’organisation d’une réunion d’échange avec les opérateurs du secteur en vue de s’entretenir sur l’évolution du secteur depuis la libéralisation des prix.
Ces mesures ont également concerné le lancement d’un projet de plateforme de prix des carburants qui permettrait au consommateur de consulter les prix de ces produits sur tout le territoire national et de lutter contre certaines pratiques illégales de ventre des hydrocarbures.
Concernant le bilan de la libéralisation du secteur, M. Daoudi a fait savoir que l’approvisionnement du marché national en ces produits stratégiques continue en dépit de l’arrêt de la raffinerie de la SAMIR, qui couvrait plus de 50 % du marché local en carburants et plus de 90% en fuel, ainsi que la diversification des carburants présentés au consommateur et l’amélioration de la qualité des services offerts dans ce sens.
Il a également souligné l’engagement de la quasi-totalité des stations de service à afficher les prix et à constituer des stocks de sécurité d’un minimum de 30 jours, ainsi que le début de réalisation des investissements en vue d’élargir les capacités de stockage et de réception au niveau des ports, spécialement pour les sociétés qui s’approvisionnaient auprès de la SAMIR.
Le ministre a également rappelé que la réforme du secteur des hydrocarbures liquides, qui était à la tête des secteurs bénéficiaires de la subvention avec plus de 64%, a été menée de façon progressive et par étapes, précisant que cette réforme a été initiée par la mise en application de l’indexation partielle, qui consistait à limiter le plafond de la subvention aux crédits ouverts par la loi des finances et à répercuter sur le consommateur la variation des prix qui dépasse les 2,5 %.
Elle concerne également la suppression définitive de la subvention sur les prix de l’essence et celui du fuel destiné aux industries, la réduction graduelle de la subvention du gazole et la libéralisation des prix des combustibles liquides à compter du 1er décembre 2015.