Procès Hamieddine : prochaine audience le 17 septembre
Par Yasmine El Khamlichi
La Cour d’appel de Fès a décidé hier, mardi 23 juillet, de reporter au 17 septembre le procès du dirigeant PJDiste Abdelali Hamieddine, poursuivi pour « homicide volontaire » à l’encontre de l’étudiant Benaïssa Aït El Jid, tué en 1993. Cette fois, plus d’une dizaine d’avocats de la partie civile ont décidé de suspendre leur services de défense dans cette affaire.
La cour d’appel de Fès a décidé, mardi 23 juillet, de reporter le procès du PJDiste Abdelali Hamieddine au 17 septembre prochain. « C’est le procureur qui a demandé ce report du procès. La raison évoquée est tout simplement qu’il voulait disposer plus de temps pour examiner les plaidoiries de la défense de Hamieddine », explique notre source qui a assisté à l’audience.
Poursuivi pour « homicide volontaire » de l’étudiant de gauche Benaïssa Aït El Jid, le conseiller parlementaire du PJD s’est présenté hier au procès, accompagné de ses avocats et de quelques dirigeants de son parti.
La famille du défunt Hassan Aït El Jid, elle, était bien présente, tout comme l’unique témoin dans cette affaire, El Khammar El Haddioui.
Le fait marquant de cette audience est le retrait d’une dizaine d’avocats représentant la partie civile de cette affaire. « La plupart d’entre eux sont originaires de Kenitra », précise notre source avant de poursuivre que « l’un de ses avocats a déposé hier au juge d’instruction une lettre de désistement pour suspendre leurs services de défense dans cette affaire ». Les raisons de ce retrait seraient liées, note notre source, à un « désaccord » entre les avocats et la famille du défunt.
En face du tribunal, un sit-in a été de nouveau tenu par la famille et les amis de l’étudiant de gauche Benaïssa Aït El Jid, assassiné dans des circonstances troubles en février 1993.
Un important dispositif sécuritaire a été déployé pour éviter tout débordement et d’éventuels affrontements entre les étudiants de gauche et les « frères » du député du PJD.
Pour rappel, en décembre 2018, la Cour d’appel de Fès a décidé de rouvrir ce dossier suite à une nouvelle plainte déposée par la famille du défunt. Le seul témoin des faits jusqu’à présent est Haddioui El Khammara, qui a fait de nouvelles révélations.
Affaire à suivre !