Le programme de coopération entre l’UE, la Cour de cassation et le CSPJ est « exemplaire »
Le programme de coopération entre l’Union européenne (UE), la Cour de cassation et le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), dans le cadre du projet du jumelage institutionnel, est « exemplaire du point de vue stratégique », a affirmé, lundi à Rabat, l’ambassadeur de l’UE au Maroc, Claudia Wiedey.
Lors d’une rencontre avec Mustapha Farès, Premier président de la Cour de Cassation et président-délégué du CSPJ, Mme Wiedey a mis en avant le partenariat scellé entre l’UE et le CSPJ en tant qu’institution constitutionnelle jouissant d’un rôle central dans l’édifice démocratique du Royaume.
En effet, l’UE accorde un intérêt majeur à ses relations avec le Royaume lesquelles ont franchi d’importantes étapes dans le processus de réforme de la justice sur tous les plans, a relevé la diplomate européenne citée par un communiqué de la Cour de cassation, rappelant que les deux parties sont liées par un partenariat de longue date.
Même son de cloche chez M. Farés qui a souligné que cette rencontre n’est que le reflet de la profondeur des relations tissées entre le Maroc et l’UE à de hauts niveaux, évoquant bon nombre d’indicateurs économiques et sociaux qui dénotent de la solidité de ces liens.
Le Maroc a fait le choix d’aller de l’avant, doucement mais sûrement, avec l’initiation de grands chantiers de réforme, sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI, lesquels ont fait du Royaume un modèle de développement unique et un hub stratégique au niveau de la région arabe et du continent d’Afrique, a ajouté le responsable.
Dans ce sens, M. Farés a mis en lumière les perspectives du pouvoir judiciaire au Maroc ainsi que les mutations majeures que connaît la justice après l’adoption de la Constitution de 2011, marquées notamment par l’installation du CSPJ et le transfert de la présidence du Ministère public au Procureur général du Roi près la Cour de Cassation.
Après avoir rappelé des principales attributions de la Cour de cassation, M. Farés a mis l’accent sur la nécessité d’instaurer une sécurité juridique et judiciaire, garantissant les droits et libertés dans un système prônant l’équilibre et la coopération entre les pouvoirs.
Les deux parties ont convenu d’examiner les moyens à même de fixer un programme de coopération qui tient compte des spécificités actuelles, conformément aux nouveautés constitutionnelles, a fait savoir le communiqué.
Par ailleurs, le premier président de la Cour de cassation a remis à Mme Wiedey un bouclier de la Cour de cassation et plusieurs importantes publications, dont un exemplaire de la traduction en français du livre « L’unité du Royaume à travers la justice ».
Par la suite, la délégation a visité le Musée de la mémoire judiciaire où la diplomate européenne a signé le livre d’or de cette institution.