Le projet de budget 2018 du secteur de la culture et de la communication optimise les visions en faveur des interventions réalisées sur le terrain
Le projet de budget 2018 du secteur de la culture et de la communication permettra l’optimisation des concepts et des visions en faveur des interventions réalisées sur le terrain, a indiqué, mercredi à Rabat, le ministre de la Culture et de la Communication, Mohamed Laaraj.
S’exprimant devant la Commission de l’éducation, de la culture, et de la communication à la Chambre des représentants, M. Laaraj a présenté le bilan des secteurs de la culture et de la communication et le budget octroyé à chaque secteur au titre de l’année 2018, réaffirmant la volonté de son département d’œuvrer davantage pour la mise en oeuvre des projets programmés, avec efficacité, efficience et transparence.
Dans ce sens, il a relevé que le projet de budget 2018 du secteur de la communication est une occasion de se pencher sur la mise en œuvre d’une vision ambitieuse qui entend jeter les fondements d’un champ médiatique disposant de plus d’indépendance et bénéficiant de l’accompagnement nécessaire pour relever les défis de taille auxquels il fait face à plus d’un niveau.
Le ministre a appelé à l’importance de fournir au secteur des médias le soutien nécessaire pour la modernisation de ses structures afin qu’il s’acquitte de son rôle de levier du développement et de catalyseur dans la consolidation du processus démocratique, notant qu’un tel appui permettra aussi de mettre en valeur la richesse et la diversité linguistique, culturelle et intellectuelle du Royaume dans le cadre d’une pratique professionnelle, responsable et respectueuse de la déontologie, qui renforce la crédibilité du secteur sur les plans national et international.
Le budget du secteur de la communication au titre de 2018 sera à hauteur d’un milliard 689 millions et 433.000 dirhams, a-t-il fait savoir, expliquant que les orientations stratégiques adoptées par son département reposent notamment sur la mise en œuvre des dispositions de la loi relative à la presse et à l’édition, notamment la loi du Conseil national de la presse, sur l’amélioration du rendement de l’Agence Maghreb Arabe Presse (MAP), sur la diversification du champ médiatique audio-visuel national, sur le soutien de la production médiatique à travers l’augmentation de l’aide octroyée à la presse écrite et digitale et sur le renforcement de la présence de la presse régionale pour accompagner le projet de la régionalisation avancée.
Ces orientations sont également basées sur le développement du système juridique régissant le cinéma marocain et son infrastructure en parallèle avec le renforcement des mécanismes de protection de la propriété intellectuelle et des droits d’auteur, a-t-il ajouté.
Il sera procédé au renforcement des institutions de formation spécialisée via la création de l’Institut des études stratégiques dans le domaine des médias à Tanger, avec une enveloppe d’environ 12 millions de dirhams, outre le renforcement du rôle de la presse à travers la création de la maison de la presse à la ville d’Al Hoceima pour un budget d’environ deux millions de dirhams, a-t-il affirmé.
S’agissant des réalisations de l’année en cours, le ministre a rappelé l’approbation du projet de loi 02.15 relatif à la réorganisation de la MAP, par les membres de la commission et ceux de la Chambre des représentants, estimant que cette loi aura un impact positif sur cette institution stratégique et son rayonnement et balisera le chemin vers l’adoption d’une nouvelle stratégie de l’Agence en phase avec l’esprit de la nouvelle loi qui ambitionne d’en faire un leader régional et international.
Il a souligné, à ce propos, que la MAP a maintenu une production ascendante, en produisant lors des 9 premiers mois de l’année en cours, plus de 185.000 dépêches et articles, soit une moyenne de 593 unités quotidiennes, 2.515 vidéos, 3.164 capsules audio, ajoutant que l’Agence produit actuellement 1.791 infographies et 42.056 photos.
Concernant le budget du secteur de la culture au titre de 2018, il a fait savoir qu’il sera à hauteur de 736 millions et 868.000 dirhams contre 723 millions et 98.000 dirhams lors de l’exercice précédent, soit une hausse de 1,90%.
S’agissant du budget du secteur pour l’année prochaine, M. Laaraj a indiqué que le plan d’action du secteur culturel intervient notamment dans un contexte national lié au parachèvement de la mise en œuvre des dispositions de la constitution et l’application du programme gouvernemental, ajoutant que ce programme sectoriel vise notamment le parachèvement des projets et programmes contenus dans les accords signés devant Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la mise en oeuvre du programme national d’équipements culturels dans le milieu rural et l’activation des partenariats signés avec les collectivités territoriales.
Le ministre a, par ailleurs, passé en revue les réalisations du secteur de la culture en 2017 et ses perspectives à la lumière du budget 2018 dans l’objectif de renforcer l’industrie culturelle, sauvegarder et valoriser le patrimoine national et élaborer les textes de loi relatifs à ce secteur.
Ces réalisations concernent les axes de la politique sectorielle focalisant sur la préservation du patrimoine national, l’amélioration de l’accès à la culture, le renforcement du rayonnement culturel marocain à l’étranger, la bonne gouvernance et la corrélation entre la responsabilité et la reddition des comptes, a-t-il dit, précisant qu’en matière d’accès à la culture, outre la réalisation de trois centres culturels à Taroudant, Assa et Ouatat Lhaj et la réhabilitation d’autres à Laayoune, Zagora, et Kelaat M’gouna, des travaux de construction et de réhabilitation ont été lancés pour de nombreux centres culturels et médiathèques dans différentes villes.
Le ministre est également revenu sur les réalisations d’un certain nombre d’institutions publiques œuvrant dans le domaine culturel, au titre de l’année 2017, à l’instar de la Bibliothèque nationale du Royaume, le théâtre national Mohammed V, les archives du Maroc, et l’Institut national des sciences d’archéologie et du patrimoine.