Projet de fusion Renault-Fiat: La France veut disposer d’un siège opérationnel
Le gouvernement Macron par la voix du ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a exigé de disposer d’un siège opérationnel en France en cas de fusion des géants de l’automobile Renault et Fiat Chrysler Automobiles (FCA).
«Je souhaite qu’il y ait un siège opérationnel en France. Ça fait partie des discussions. Ça peut être un siège géographique, par exemple. Un siège géographique qui couvrirait l’intégralité de la France, de l’Europe, peut être davantage », a déclaré Bruno Le Maire mercredi sur BFMTV.
«Je pense qu’il est important pour les Français qu’ils sachent qu’il y a un siège en France […] car une entreprise c’est une incarnation aussi», a-t-il poursuivi.
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Une réunion du conseil d’administration de Renault aura lieu mercredi pour continuer d’étudier «avec intérêt» la proposition de fusion «entre égaux» formulée par le groupe italo-américain Fiat Chrysler (FCA), a annoncé le constructeur français mardi soir.
Récemment, le gouvernement français, par la voix du ministre de l’Economie et des Finances avait donné sa bénédiction au projet de fusion Renault-Fiat, qu’il a qualifié de «belle opportunité» pour Renault et pour l’industrie automobile européenne, confrontée à d’importants défis technologiques (voitures électriques, autonomes…).
Toutefois, l’exécutif a posé ses conditions afin de protéger l’emploi et les intérêts de la France. Parmi ces conditions, la préservation des emplois et des sites industriels en France et la nécessité que la fusion se fasse dans le cadre de l’alliance Renault-Nissan». L’autre condition réclamée par la France est que la gouvernance du futur projet se fasse par l’ensemble des parties. De même, l’exécutif français a exigé que le nouveau géant de l’automobile participe à l’initiative lancée avec l’Allemagne de création d’une filière européenne de batteries.
Si Renault et Fiat Chrysler aboutissent à un accord, leur fusion créerait une société automobile d’une valeur de marché combinée d’environ 37 milliards de dollars capable de produire près de neuf millions de voitures et de camions légers par an, selon les médias.