Protection de la biodiversité: Guterres pour un cadre mondial « audacieux »
Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a plaidé, à Montréal, en faveur d’un cadre mondial audacieux “qui repousse l’apocalypse de la biodiversité”.
S’exprimant à l’ouverture de la 15è Conférence des Parties (COP15) à la Convention sur la diversité biologique, M. Guterres a indiqué que ce cadre doit permettre de s’attaquer aux moteurs de la perte de biodiversité, notamment la surexploitation des espèces, le changement climatique, la pollution et les espèces exogènes envahissantes.
Il a également émis le souhait de voir ce cadre “s’attaquer aux causes profondes de cette destruction”, notamment les subventions nuisibles, les investissements mal orientés, et les systèmes alimentaires non durables ainsi que de soutenir d’autres accords mondiaux “visant à protéger notre planète – de l’Accord de Paris sur le climat aux accords sur la dégradation des terres, les forêts, les océans, les produits chivmiques et la pollution”.
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Le chef de l’ONU a, par ailleurs, dénoncé la “dépendance aux combustibles fossiles qui a plongé notre climat dans le chaos”, notant que “la production et la consommation non durables font monter en flèche les émissions et dégradent notre terre, notre mer et notre air”.
Le Secrétaire général a noté qu’aujourd’hui, “un tiers de toutes les terres sont dégradées, ce qui rend plus difficile de nourrir des populations croissantes. Les plantes, les mammifères, les oiseaux, les reptiles, les amphibiens, les poissons et les invertébrés sont tous à risque. Un million d’espèces sont au bord du gouffre”.
“La dégradation des océans accélère la destruction des récifs coralliens vitaux et d’autres écosystèmes marins – et affecte directement les communautés qui dépendent des océans pour leur subsistance”, a-t-il enchaîné, soulignant que la COP15 “est notre chance d’arrêter cette orgie de destruction et de passer de la discorde à l’harmonie.
La conférence onusienne, qui connaît la participation de plus de 18.000 personnes représentant les 196 pays membres de l’organisation multilatérale, vise notamment à mettre un terme à la perte de la biodiversité et à se doter de moyens de protéger la nature. Il s’agira en particulier d’adopter un nouveau cadre mondial de protection de la biodiversité mondiale à l’horizon 2030.
Après l’accord historique conclu en 1985 à Montréal pour la protection de la couche d’ozone, les conférenciers souhaitent renouveler l’exploit et parvenir à un nouvel accord historique pour stopper et inverser la perte de biodiversité.
Avec MAP