Protestation des internes en médecine contre les arrestations « injustifiées »

Les internes en médecine du CHU de Rabat-Salé ont annoncé une grève d’avertissement jusqu’au 1er octobre, suite à l’arrestation de quatre d’entre eux lors d’une manifestation pacifique. Ils dénoncent cette situation comme un « précédent dangereux » et appellent à la solidarité et à l’arrêt immédiat des poursuites judiciaires.

L’Association des internes en médecine du Centre hospitalier universitaire de Rabat-Salé a décidé de lancer une « grève d’avertissement » qui se poursuivra jusqu’au 1er octobre. Cette action fait suite à l’arrestation de quatre internes en médecine lors d’une manifestation pacifique à l’hôpital universitaire Ibn Sina de Rabat, un événement qui a choqué la communauté médicale.

La grève, cependant, n’affectera pas les services essentiels, tels que les urgences et les soins intensifs, afin de ne pas compromettre la prise en charge des patients les plus vulnérables. Malgré cela, le mouvement vise à exprimer une profonde indignation face à ce que l’association considère comme un « précédent dangereux » pour les droits et la dignité des internes en médecine. Ces derniers jouent un rôle crucial dans le bon fonctionnement du système de santé du pays, et toute atteinte à leur intégrité ou à leur contribution est perçue comme inacceptable.

L’Association des internes a également lancé un appel à la solidarité au sein de la communauté médicale. Elle encourage les autres internes à se mobiliser et à soutenir leurs collègues arrêtés, tout en restant dans le cadre d’actions dignes et pacifiques. L’objectif est de démontrer une unité collective face à cette situation, qui met en péril la dignité professionnelle des futurs médecins du pays.

En outre, l’association a insisté sur l’importance de l’arrêt immédiat des poursuites judiciaires à l’encontre des internes détenus, soulignant que ces actions judiciaires nuisent gravement à l’image et à l’intégrité de la profession médicale dans son ensemble. Elle estime qu’il est impératif de rectifier ces violations pour garantir le respect et la sécurité des professionnels de santé dans tout le Maroc.

Les internes manifestaient initialement contre la répression policière visant les étudiants en médecine lors de manifestations pacifiques. Ce mouvement s’inscrit dans une vague de mécontentement, exacerbée par la décision du gouvernement de réduire la durée de la formation médicale de sept à six ans, un changement que les étudiants jugent préjudiciable à la qualité de leur éducation.

Dans ce contexte, des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des scènes choquantes où des agents de sécurité bousculent et malmènent violemment les manifestants, renforçant encore la colère des étudiants et des internes.

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