Provinces du Sud : Un ballet diplomatique d’inaugurations consulaires
Le bal a été ouvert le 23 octobre 2020 par le Burkina Faso. Ce pays africain ami, dont les liens de coopération avec le Maroc se sont renforcés ces dernières années, a annoncé l’ouverture d’un consulat au Maroc, à la ville de Dakhla. Il donnera ainsi le « la » à une belle suite d’inaugurations similaires dans les villes du Sud du Royaume. Le même jour, c’est la Guinée-Bissau puis la Guinée Équatoriale qui annoncent l’ouverture de leur représentation diplomatique respective à Dakhla également. Le 27 octobre, c’est au tour du Royaume d’Eswatini et de la République de Zambie d’ouvrir leur consulat, cette fois-ci à la ville de Laâyoune. Et cette belle réussite diplomatique se poursuivra en apothéose avec l’annonce majeure des Émirats Arabes unis de rejoindre la file et de se faire représenter à travers un consulat à Laâyoune également.
Le fruit d’une politique royale judicieuse
L’ouverture de ce nouveau consulat revêt une importance particulière, car les Émirats arabes unis sont le premier pays arabe et du Golfe à ouvrir une représentation diplomatique dans les provinces du Sud du Royaume et devient la 9e représentation diplomatique inaugurée dans la capitale du Sahara marocain en moins d’un an. Ainsi, à ce jour, 15 pays représentant les diverses régions d’Afrique (Ouest, Est, Centre et australe) ont ouvert des consulats généraux à Laâyoune et Dakhla, un élan qui se poursuivra davantage. La diplomatie marocaine serait donc en train de récolter les fruits de la politique africaine de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, comme l’a si bien souligné le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita qui a relevé qu’au cours de ces vingt dernières années, la politique royale a toujours misé sur l’initiative, la solidarité et l’obligation de passer de la parole à l’action, outre l’établissement de partenariats fructueux qui profitent à tous. De quoi faire du Maroc « un partenaire crédible, avec une présence de poids au sein de l’Union africaine et des institutions africaines dans leur ensemble. »
La communauté internationale de plus en plus consciente de la légitimité marocaine
Un point de vue que partagent plusieurs experts reconnus dans le monde. C’est le cas de Jean-François Poli, universitaire et membre du conseil scientifique de l’Observatoire d’études géopolitiques de Paris qui rappelle qu’au sein de la communauté internationale la marocanité du Sahara « fait de moins en moins de doute » et qu’avec ces inaugurations, notamment celle des Émirats arabes unis, « la diplomatie marocaine démontre de nouveau, après son implication dans la réconciliation libyenne, par les accords de Bouznika en septembre 2020, qu’elle est un acteur essentiel des relations internationales et un repère dans un monde d’instabilité. » Même son de cloche chez les diplomates. « Aujourd’hui, par le soutien grandissant de la communauté internationale, le Maroc ne fait que confirmer une fois de plus la légitimité qui lui revient de droit à travers les clartés et les justesses des positions majoritairement résonantes au cœur du concert des Nations », a ainsi déclaré Youssef Amrani, Ambassadeur du Maroc en Afrique du Sud, dans une interview exclusive accordée à MGH Partners. Une confirmation de plus, s’il en est besoin, que le Maroc, fidèle à ses engagements et crédible dans ses démarches, ne dévie pas d’une once du cadre et du référentiel onusien auquel il adhère et se conforme pleinement en dépit des agissements éperdument transgressifs de certaines parties prenantes au différend régional.