Qatar 2022 : diplomatie, terrorisme et alcool, nouveaux arguments de boycott
Dans une vaste campagne de boycott qui ne faiblit pas à quelques jours voire des heures du début des compétitions, le Qatar vient d’ajouter du grain à moudre à la polémique en interdisant la vente d’alcool dans les stades de la Coupe du monde. Dans cette controverse, certains pays arabes appellent au changement de lieu de la compétition et ont ainsi déplacé le problème dans un terrain diplomatique.
Les Émirats arabes unis, le Yémen, l’Égypte, le Bahreïn, l’Arabie saoudite et la Mauritanie en froid diplomatique avec le Qatar estiment que ce dernier soit démis de son statut de pays hôte de la Coupe du monde, car considéré comme une « base du terrorisme ».
Le Qatar n’autorisera pas la vente d’alcool dans les stades pendant la Coupe du monde, qui s’ouvrira le 20 novembre, ajoutant à la polémique une nouvelle controverse.
Au sujet de la nouvelle polémique, la FIFA a confirmé la nouvelle aujourd’hui, vendredi 18 novembre, deux jours avant l’ouverture de la Coupe du monde, affirmant que la décision était intervenue à la suite de discussions entre le pays hôte et la FIFA.
« Une décision a été prise de concentrer la vente de boissons alcoolisées sur le FIFA Fan Festival, d’autres destinations de fans et des sites sous licence, supprimant les points de vente de bière des périmètres des stades de la Coupe du Monde de la FIFA 2022 au Qatar », indique le communiqué.
Le communiqué souligne que la décision n’affectera pas le « Bud Zero qui restera disponible dans tous les stades de la Coupe du monde du Qatar ». Le gouvernement qatari a fait face à plusieurs campagnes critiquant ses restrictions conformément à la religion et aux politiques du pays.
L’une des polémiques qui visait le pays concernait une caricature du journal français Le Canard Enchaîné, avec un dessin qui représentait des hommes à longue barbe portant le maillot de football du Qatar.
Certains des dessins représentaient également des personnages portant des armes et des fusils. Répondant à des polémiques et campagnes similaires contre le pays du Golfe, l’émir cheikh Tamim bin Hamad Al Thani a dénoncé les critiques « sans précédent » contre le Qatar.
« Depuis que nous avons remporté l’honneur d’accueillir la Coupe du monde, le Qatar a été soumis à une campagne sans précédent à laquelle aucun pays hôte n’a été confronté », a-t-il déclaré en octobre.
Le Qatar attaqué sur le terrain diplomatique
Des militants de droit de l’homme font pression sur l’Allemagne, le Danemark et la Norvège pour qu’ils boycottent la Coupe du monde de football 2022 en signe de protestation contre les conditions des droits de l’homme dans le pays hôte, le Qatar. Il s’agit des appels au boycott les plus retentissants depuis que le Qatar a remporté la candidature pour accueillir le tournoi sportif le plus regardé au monde.
Six pays qui se sont regroupés pour boycotter le Qatar auraient écrit à la FIFA pour exiger que la Coupe du monde 2022 soit déplacée du pays.
Selon Mitch Phillips de Reuters , les six pays arabes – Émirats arabes unis, Yémen, Égypte, Bahreïn, Arabie saoudite et Mauritanie – qui ont rompu leurs relations avec le Qatar le mois dernier veulent qu’il soit démis de son statut de pays hôte de la Coupe du monde, le considérant comme une « base du terrorisme. ».
Phillips a noté que le président de la FIFA, Gianni Infantino, avait informé le site Web suisse The Local du contenu de la lettre.
« Les pays ont averti la FIFA des risques menaçant la sécurité des fans et des joueurs dans un pays qui est la base et le château du terrorisme », a déclaré Infantino, reconnaissant que les six nations ont menacé de boycotter la Coupe du monde si leur demande n’est pas satisfaite.