Quand SEM Samir Addahre remonte les bretelles à son homologue algérien
CE QUE JE PENSE
Franchement, les diplomates algériens doivent se rendre à l’évidence : ils gagneraient à ne plus se hasarder sur le terrain glissant du tac au tacle avec les diplomates marocains. Malheureusement, on dirait qu’ils se font toujours un malin plaisir à se faire malmener voire humilier par nos représentants tellement ils persistent dans leur animosité avérée.
On se rappellera toujours des argumentaires irréfutables de SEM Omar Hilale auxquels il nous a habitués et qu’il jette à la face des diplomates algériens pour leur rappeler la responsabilité première de l’Algérie dans le conflit artificiel monté de toutes pièces par nos voisins autour du problème du Sahara Marocain. Ce qui constitue, d’ailleurs, des cours magistraux pour la diplomatie algérienne et un grand motif de fierté pour nous autres Marocains. Par ailleurs, son confrère le Représentant du Royaume du Maroc auprès de l’UNESCO, SEM Samir Addahre, vient de recadrer, à son tour, son homologue algérien en lui montrant qu’il a raté l’occasion de se taire, lors d’une séance qu’il présidait au siège de l’UNESCO, à Paris. En effet, le spectacle qui s’offre à nous est juste réjouissant.
Le diplomate algérien, dans son leurre, tentant tant bien que mal de créer l’événement avec ses propos accusateurs et non spontanés, peinant à lire sa feuille préparée certainement avec soin par d’autres mains qui tirent les ficelles, ose s’aventurer sur un terrain miné où il ne voyait pas venir le coup assommant. Alors que la séance portait sur le patrimoine culturel immatériel des villes marocaines de Tata et Guelmim, le diplomate algérien s’emmêle les pinceaux et les mots se triturant dans sa bouche, dans un français qui laisse à désirer, tissaient au fur et à mesure la toile d’araignée autour de lui dans une intervention creuse qui irrite les oreilles (Les propos sont transcrits tel qu’ils ont été prononcés) :
« C’est dans le cadre de la non-politisation de cette organisation, j’aimerais intervenir. Il a été mentionné dans la dernière présentation, plusieurs fois, les territoires du Sud dont ces territoires du Dakhla. Les territoires de Dakhla c’est des territoires du Sahara occidental, non autonomes. Et à cet égard, je voudrais mentionner ou souligner ce qui suit : les territoires du Sahara occidental sont des territoires non autonomes, où le processus de la décolonisation n’est pas entièrement achevé. Le Comité intergouvernemental du patrimoine, qui relève de la convention de 2003 et de l’UNESCO, qui est une organisation qui relève du système des Nations unies, doit continuer et respecter la loi internationale et la légitimité internationale. »
En voulant montrer, à tort, la neutralité de l’Algérie dans l’affaire du Sahara marocain, le diplomate algérien était à mille lieues d’anticiper ou d’imaginer l’effet que cela allait avoir sur l’ambassadeur marocain qui l’a cloué au pilori, dans une bonne séance de recadrage en règle, infligée de façon majestueuse. Répondant sereinement aux attaques, l’une après l’autre, proférées par le représentant algérien en état de hallucination désespérée et prenant à témoin l’assistance, SEM Samir Addahre, Président du Comité du patrimoine immatériel de l’UNESCO au titre de l’année 2022, a rappelé que la diplomatie algérienne ne cesse de confirmer, jour après jour, son implication directe par ses faits, ses dires et ses gestes et qu’elle est partie prenante dans le conflit. Réagissant à l’obsession morbide et maladive de l’Algérie en la personne de son représentant, la pique de son homologue marocain lui a signifié qu’à propos condamnables, correction inoubliable.
« C’est dommage que j’aie à évoquer l’intervention de l’Algérie qui a parlé de non politisation. Je ne sais pas qui c’est qui a politisé ce débat si ce n’est l’Algérie, malheureusement encore une fois, (ça me fait sourire parce que malheureusement l’obsession fait que vous entendez mal ce qu’on dit).
D’abord le Sahara est un territoire marocain (occidental comme vous dites), mais il est marocain.
Deuxièmement , nous n’avons pas parlé de Dakhla, nous avons parlé de Tan-Tan. Monsieur le Délégué de l’Algérie, nous n’avons à aucun moment parlé de Dakhla d’abord. Donc votre obsession vous amène à vous boucher les oreilles. Vous n’entendez même plus ce qu’on vous dit. Les deux sites que nous avons évoqués sont Tan-Tan et Guelmim.
Troisièmement, il est étonnant qu’un État qui se dit qu’il n’est pas partie dans ce conflit artificiel, soit le seul à s’exprimer sur cette question. Encore une fois, la preuve que vous êtes la principale partie, malheureusement dans ce conflit artificiel que vous entretenez depuis 50 ans.
Je suis désolé de pouvoir vous répondre, mais votre folie obnubilée par le Maroc, par son territoire, par son intégrité territoriale, vous amène à ne plus écouter ce qu’on vous dit. A aucun moment, malheureusement, nous n’avons parlé de Dakhla. Et puis Dakhla fait partie intégrante du territoire marocain, que vous le vouliez ou non. Il y a un processus onusien, d’abord. Vous êtes priés de sortir et de laisser les Nations unies faire leur travail. Vous êtes en train de perturber, de manœuvrer depuis 50 ans sur ce dossier, au détriment de l’intégration régionale et du bien des peuples de la région.
Je suis désolé de vous le dire, c’est malheureux à dire, mais encore une fois, vous êtes hors sol. On ne parle même pas de politique. Nous sommes en train de parler de patrimoine culturel immatériel et vous vous permettez d’intervenir encore une fois, sur les questions liées à l’intégrité territoriale du Maroc.
Ce qui me fait sourire c’est que vous dites que vous n’êtes pas une partie intéressée, que vous n’êtes pas une partie prenante dans ce conflit. Vous êtes la partie essentielle, vous êtes la partie principale dans ce conflit que vous entretenez depuis 50 ans. »
Belle prise de la balle au bond de la part de SEM Samir Addahre pour remettre à sa juste place le diplomate algérien avec une assurance admirablement déconcertante, une aisance inégalée et une élocution remarquable. Sous-estimant l’inflexibilité des Marocains quand on touche à leur stabilité et à l’intégrité territoriale de leur pays, le représentant algérien s’est pris les pieds dans le tapis et s’est attiré une bonne correction qu’il n’est pas prêt d’oublier, à coup sûr.
In fine, c’est de cette trempe de diplomates chevronnés dont on a besoin, ceux qui maîtrisent les dossiers de grande priorité nationale, aptes à faire valoir les positions fermes du Maroc sur son Sahara, qui réagissent au quart de tour aux positions hostiles pour remettre les pendules à l’heure et non ces représentants de salons pour qui la diplomatie se limite à des photos prises lors de réceptions.
Parce que rappelons-le, Sa Majesté le Roi l’avait bien dit dans son discours de Laayoune : « Il se leurre celui qui attend du Maroc qu’il fasse une tout autre concession. Car le Maroc a tout donné. Il a donné la vie de ses enfants pour défendre le Sahara. Devons-nous donner encore plus, comme le souhaitent certaines organisations internationales et non gouvernementales ? »
Bravo Excellence et merci pour tous les Marocains ! Vous avez bien démontré que le Maroc est intraitable quant à la question du Sahara et ne souffrira pas qu’une seule parcelle, aussi minime soit-elle, lui soit arrachée.
Nous dénonçons fermement, à l’unisson, les propos et les actes inadmissibles et condamnables de quiconque voudrait attenter à l’intégrité territoriale et faire une récupération quelconque de la question du Sahara.