Que cache le retour de Hamid Chabat ?
Après une longue absence, l’ex-patron du Parti de l’Istiqlal (PI), Hamid Chabat, est de retour de son séjour en Allemagne et en Turquie. Selon des partisans du PI, Chabat s’apprête à arracher la mairie de Fès de la main de Driss El Azami.
Le 21 octobre 2020, l’ex-maire de Fès a regagné le Royaume, après un séjour de deux ans entre l’Allemagne et la Turquie, où il possède une maison. L’un de ses fils a publié, sur sa page Facebook, une vidéo de la Web TV du parti, juste avant son arrivée, qui montre des foules qui sont sorties lors d’une ancienne campagne électorale pour lui souhaiter un bon retour.
Hamid Chabat, qui représente toujours la ville de Fès en tant que député, tente de récupérer la mairie de la capitale spirituelle, affirment des sources du journal Assabah, tout en précisant qu’il n’a pas encore rencontré les dirigeants de son parti. Pour justifier son absence, Chabat avait déposé des certificats médicaux, souligne le quotidien arabophone.
En effet, les élections approchent et les « propos scandaleux » de Driss El Azami offrent un terrain propice à Chabat qui pourrait l’aider par la suite à récupérer son poste de maire à Fès, indique l’un de ses fidèles partisans. Rappelons que Chabat a provoqué pas mal de fois des polémiques, notamment en 2016, quand il avait fait des déclarations sur la « marocanité » de la Mauritanie, disant que « la Mauritanie est une terre marocaine et que les frontières du Maroc s’étendent de Sebta au nord jusqu’au fleuve Sénégal au sud ». Cela a fait réagir l’Union pour la République (UPR) le Parti présidentiel en Mauritanie.
Trublion connu du paysage politique marocain, Hamid Chabat n’aura pas peur d’engager la bataille avec un Azami fragilisé, surtout que l’ancien syndicaliste istiqlalien peut toujours compter sur le soutien d’une foule partisane avec laquelle il était aux petits soins. Reste maintenant à savoir si le parti de Nizar Baraka, plus mesuré, est suffisamment en perte de vitesse pour accepter de prendre le risque avec Chabat ?