Quelque 35.355 enfants pris en charge en 2023 par les cellules spécialisées dans les parquets
Les cellules de prise en charge des femmes et des enfants dans les parquets ont accueilli quelque 35.355 enfants en 2023, a fait savoir, lundi à Fès, le Procureur général du Roi près la Cour de Cassation, président du Ministère public, El Hassan Daki.
« Parmi ces enfants, figurent 26.770 enfants en situation de victimes, 1.294 en situation difficile et 7.394 en conflit avec la loi », a-t-il précisé à l’ouverture d’une rencontre nationale consacrée au suivi de la mise en œuvre des résultats des Assises nationales sur la protection des enfants en contact avec la loi.
Il a noté que ces enfants ont tous bénéficié de l’écoute et de l’accompagnement et ont été orientés vers des services juridiques, sociaux, psychologiques, de santé ou autres.
Il a souligné que les procureurs s’efforcent d’activer leur rôle de coordination entre les différents intervenants gouvernementaux et non gouvernementaux et la société civile, par l’intermédiaire des comités locaux et régionaux de protection des femmes et des enfants, afin d’assurer la coordination et la complémentarité des services dans le meilleur intérêt de cette catégorie.
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M. Daki a ajouté qu’afin d’unifier et d’améliorer les performances des parquets au niveau national, le Ministère public a émis plusieurs circulaires exhortant les juges à renforcer la protection juridique des enfants contre tous les types de violence, d’exploitation, de maltraitance et de négligence.
Le Ministère public s’est également efforcé de soustraire les enfants à toutes les situations qui leur sont préjudiciables ou qui peuvent nuire à leur dignité, tout en veillant à ce que la loi soit strictement appliquée à toute personne qui commet des actes criminels à leur encontre et à ce que les auteurs de ces actes ne restent pas impunis, a-t-il détaillé.
De même, le responsable judiciaire a relevé que la politique pénale du Maroc place les questions relatives aux enfants parmi ses principales priorités stratégiques, notant que le Ministère public accorde à cette catégorie une importance particulière en veillant à ce que tous les pouvoirs qui lui sont conférés par la loi soient activés pour lui assurer la protection nécessaire contre toutes les formes d’exploitation, de violations et d’abus.
« Les réalisations du Maroc traduisent une ferme conviction de la centralité de la situation des enfants et d’une forte volonté de les promouvoir, en témoigne la signature par le Maroc de la Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant, l’année même de sa publication, ce qui constituait un appel clair à intensifier les efforts nationaux pour promouvoir et protéger les droits de l’enfant, » a relevé le président du Ministère public.
M. Daki a fait remarquer qu’au cours des deux dernières décennies, le Royaume, conformément à la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI exprimée dans de nombreux Messages et Discours, a réalisé d’importants progrès dans la promotion des droits et de la situation des enfants, que ce soit en termes de protection physique et morale, ou en termes d’amélioration de leurs conditions économiques, sociales, culturelles.
Le Procureur général du Roi près la Cour de Cassation a rappelé que la protection des droits des enfants revêt un intérêt particulier pour SAR la Princesse Lalla Meryem, Présidente de l’Observatoire National des Droits de l’Enfant (ONDE) et Présidente de l’Union Nationale des Femmes Marocaines (UNFM), notant l’attachement de Son Altesse Royale à soutenir les projets à dimension sociale et de développement visant à améliorer les conditions de vie des enfants, partant de Sa ferme conviction que les enfants incarnent l’espoir et l’avenir du pays.
Le Maroc a adopté une approche législative visant à assurer une prévention et une protection globales des enfants, a-t-il ajouté, notant que différents textes législatifs nationaux ont consacré cette approche à travers la promulgation de plusieurs dispositions légales visant à assurer une protection efficace des enfants en contact avec la loi et à mettre en place des mécanismes de prise en charge.
« Ceci a constitué l’une des composantes les plus importantes de la promotion de la situation des enfants et a contribué à l’édification d’un système de justice adapté aux enfants qui leur assure un accès facile et efficace, quel que soit leur statut, qu’ils soient victimes, en conflit avec la loi, en situation difficile, abandonnés, témoins ou enfants migrants », a soutenu M. Daki.
Organisée par la Présidence du ministère public en collaboration avec le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) et avec l’appui de l’Union européenne, cette rencontre de deux jours comprend des séances plénières au cours desquelles seront présentées l’état des lieux des différentes étapes, ainsi que les problématiques et les défis les plus importants liés aux questions de l’enfance.
Avec MAP