La question de la jeunesse, axe central dans le discours royal au Parlement
La question de la jeunesse a constitué un axe central dans le discours prononcé par SM le Roi Mohammed VI vendredi en ouverture de la première session de la deuxième année législative de la 10ème Législature, a indiqué le professeur des relations internationales à l’Université Mohammed V à Rabat, Tajeddine El Houssaini.
La question de la jeunesse a constitué un axe central dans le discours de SM le Roi, de sorte que le Souverain a regretté que le progrès enregistré au Maroc ne profite pas à la jeunesse qui représente une « véritable richesse », tant au niveau de sa représentativité au sein de la société ou de ses ambitions, a-t-il indiqué dans une déclaration à la MAP.
A cet égard, M. El Houssaini a relevé que la situation des jeunes, qui représentent plus d’un tiers de la population, « ne satisfait ni les jeunes ni SM le Roi ».
Le professeur universitaire a indiqué que le Souverain a déploré, en ce sens, que le système d’éducation et de formation ne remplit pas efficacement son rôle dans la mise à niveau et l’insertion socio-économique des jeunes.
C’est ainsi que SM le Roi, a-t-il dit, a insisté sur la nécessité de la mise en place du Conseil consultatif de la Jeunesse et de l’Action associative, lequel « pourrait joueur un rôle constructif dans ce domaine ».
Par ailleurs, M. El Houssaini considère que le discours royal « s’inscrit dans le prolongement du discours du trône en ce qui concerne la nécessité de lier la responsabilité à la reddition des comptes’’, soulignant que SM le Roi a rappelé qu’il ‘’ne critique pas pour critiquer, mais pour favoriser une approche efficiente faite de beaucoup de rigueur en vue d’améliorer l’action gouvernementale et administrative’’.
Au sujet du modèle de développement marocain, évoqué par le Souverain dans Son discours, M. El Houssaini a relevé que SM le Roi a considéré que ce modèle « n’est plus apte à réduire les disparités catégorielles et à réaliser la justice sociale et qu’il est temps à reconsidérer ce modèle selon une conception intégrée et que soient associés à ce processus de réflexion l’ensemble des compétences, sans complaisance ni fioriture, quitte à susciter un engagement politique ».
Sur le plan africain, le professeur universitaire a affirmé que le Souverain a mis l’accent sur la nécessité d’accorder plus d’importance au continent, faisant état à cet égard de la décision de SM le Roi de créer un ministère délégué auprès de celui des affaires étrangères, chargé des affaires africaines, et plus particulièrement de l’investissement, ainsi que la mise en place de deux cellules de suivi, l’une au ministère de l’Intérieur et l’autre au ministère des Finances.
Il s’est félicité, à cet égard, du retour du Maroc au sein de l’Union africaine, soulignant que ce retour « va sans doute asseoir la position stratégique du Royaume en tant que hub central de développement en Afrique ».