Qui est Salvador Ramos, le tireur d’Uvalde ?

Le jour de son 18e anniversaire, il a acheté deux armes style militaire, tué sa grand-mère puis a attaqué une école, faisant au moins 21 morts. Voici ce que l’on savait jusqu’à présent sur le tireur de l’école Robb d’Uvalde au Texas. De nouvelles données viennent d’émerger. Détails.

A nouveau, les Américains se retrouvent traumatisés, après un nouvel épisode de meurtres de masse et la pire fusillade dans une école depuis Sandy Hook, il y a dix ans. Cette fois-ci, c’est à Uvalde, une ville située à environ 130 km à l’ouest de San Antonio près de la frontière mexicaine, et où réside une communauté de 16.000 habitants, majoritairement latino. Mardi 24 mai 2022, une fusillade à l’école primaire Robb en Uvalde au Texas a coûté la vie à au moins 19 élèves et 2 employés.

L’auteur de ce massacre ? Un jeune homme d’à peine 18 ans qui s’appelait prétendument Salvador Ramos, et qui aurait fait preuve de comportements de plus en plus bizarres bien avant le carnage.

Auparavant amateur de Basketball et de jeux vidéo, le caractère de Ramos a commencé a changé quelque temps avant la fusillade, et son comportement à « se détériorer », rapporte le Washington Post.  À un moment donné Ramos s’est même coupé le visage avec des couteaux juste « pour le plaisir », racontent des amis à lui.

Une enfance troublée

Elevé par une mère célibataire, Ramos a eu une enfance difficile. Sa mère souffrant de problèmes d’addiction, il déménagea dans la maison de sa grand-mère, selon des voisins. Sa grand-mère aurait aussi tenté d’expulser sa fille de la maison dont elle était propriétaire.

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Selon un des voisins, cité par le Washington Post, Ramos était très réservé et timide, mais se disputait tout le temps avec sa mère. Des amis à lui ont même souligné qu’il avait publié des vidéos où il insultait sa mère.

Victime d’intimidation

« C’était le plus gentil des enfants, le plus timide des enfants. Il avait juste besoin de sortir de sa coquille », explique un ami de Ramos. Souffrant d’un trouble de la parole -un bégaiement et un zézaiement- depuis son jeune âge, Ramos fut victime d’intimidation tout au long du collège et du lycée.

Il a d’abord essayé d’ignorer l’intimidation, mais a ensuite dit à sa grand-mère qu’il ne voulait pas retourner à l’école, précise sa cousine Mia. « Il n’était pas vraiment une personne sociale après avoir été victime d’intimidation pour le bégaiement. Je pense qu’il ne se sentait plus à l’aise à l’école », détaille-t-elle.

Amoureux des armes

« Il était du genre calme, celui qui ne dit pas grand-chose. Il n’a pas vraiment socialisé avec les autres employés », souligne l’ancien manager de Ramos. « Il a juste travaillé quelque temps, a été payé et est venu chercher son chèque », ajoute-t-il.

Néanmoins, le jeune garçon calme et timide a soudainement commencé à développer d’autres aspects de sa personnalité. « Il est juste devenu une personne différente. Il a changé de pire en pire », se remémore un de ses amis. D’autres amis de Ramos ont également décrit comment il avait l’habitude de conduire avec un autre copain et de tirer sur des gens au hasard avec un pistolet BB.

L’année dernière, Ramos aurait publié sur les réseaux sociaux des images de fusils automatiques qu’il aurait sur sa « liste de souhaits ». Quelques jours avant la fusillade, il a publié des photos de deux fusils qu’il a appelés « mes photos d’armes à feu », écrit le journal. Remplies d’images d’armes, son compte sur Instagram ne contenait qu’un selfie

Son compte Instagram comprenait trois photos – un selfie miroir de Ramos dans un sweat-shirt, un gros plan granuleux en noir et blanc de son visage et une d’une personne tenant un chargeur d’armes à feu sur ses genoux.

Les autorités américaines essaient toujours de déterminer s’il était vraiment l’auteur d’une conversation sur Instagram, où il demande à son interlocuteur de partager des images de ses armes.

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