Rabat: Le musée de Bank Al-Maghrib rend hommage à feu Miloud Labied
Le vernissage de l’exposition « Un Art magistral de l’Ellipse » a eu lieu, jeudi soir, au musée de Bank Al-Maghrib en hommage à l’artiste peinte, feu Miloud Labied, qui a marqué de son empreinte la scène artistique marocaine.
Ce rendez-vous culturel, qui se poursuit jusqu’au 31 mars prochain, rend ainsi un vibrant hommage à la mémoire d’un peintre autodidacte et prolifique, à travers l’exposition d’une cinquantaine de ses plus belles œuvres qui marquent les différentes étapes de son parcours artistique riche en création.
A travers cet hommage à Miloud Labied, qui s’est fait un nom dans l’arène de l’art abstrait, le musée de Bank Al-Maghrib vise à rapprocher le public de la personnalité de l’artiste en exposant un nombre de ses photos et de ses effets personnels tels son chapeau et ses lunettes.
Les organisateurs veillent à fournir aux visiteurs d’amples informations sur la vie de ce peintre, né à Kalaât Sraghna en 1939 d’une mère devenue artiste peintre aux alentours de la cinquantaine. En 1969, feu Labied fait un passage déterminant à l’atelier de Jacqueline Brodskis qui encadrait l’atelier de peinture du ministère de la Jeunesse et des Sports. Il étudie également à l’école des Beaux-arts de Paris en 1974 et, plus tard en 1999, avant de passer six mois à la Cité internationale des arts de Paris.
Depuis sa première exposition collective en 1958 au musée des Oudayas à Rabat, puis personnelle en 1963 à Bab Rouah, jusqu’à son décès en 2008, Miloud Labied n’a eu de cesse de renouveler constamment son style et d’explorer différentes formes. Il débute sa carrière par un art taxé à l’époque de « naïf » par ce qu’on appellera plus tard le Groupe de Casablanca (Belkahia, Chebaâ, Hariri).
L’artiste comprend rapidement que « la figuration ne mène à rien » et se met à développer dans les années 70 du siècle dernier, en tant que « peintre chercheur » comme il se définissait, un style qui aboutira à une abstraction de type d’abord géométrique proche du cubisme, puis lyrique avec des formes courbes, circulaires récurrentes, selon les organisateurs de l’exposition.
Sa première exposition collective a eu lieu en 1958 au musée des Oudayas à Rabat, puis personnelle en 1963 à Bab Rouah, jusqu’à son décès en 2008, Miloud Labied est resté un homme discret, humble et égal à lui-même, plongé dans sa création au sein de la fondation des arts graphiques à Tafroukht Al Mal, près de Marrakech.
Cette exposition rend hommage à une figure emblématique de l’art plastique abstrait, à travers ses plus belles œuvres, a indiqué à la MAP, M. Abderrahim Chaaban, directeur du Musée de Bank Al-Maghrib, notant qu’elle propose au public une plongée dans le parcours impressionnant d’un artiste peintre au talent confirmé.
Dans une déclaration similaire, le Commissaire d’exposition, Abderrahman Benhamza, relève que l’exposition offre une vue d’ensemble sur le parcours de feu Labied et les étapes les plus marquantes ayant jalonné sa vie d’artiste.