Rapport de la Cour des comptes : Irrégularités et contestations au sein de l’USFP
Quatre ex-dirigeants de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) ont lancé une offensive contre le Premier secrétaire, Driss Lachgar, à la suite de la publication du rapport de la Cour des comptes. Ce dernier a mis en lumière des irrégularités concernant la subvention publique allouée à la réalisation d’études et de recherches, menées sans respecter la méthodologie scientifique, les règles de transparence et l’intégrité financière.
Après la divulgation récente du rapport de la Cour des comptes, quatre anciens cadres de l’USFP, Abdelmaksoud Rachdi, Hassan Nejmi, Salaheddine El Manouzi et Chakran Imam, ont exprimé, via un communiqué, leur consternation face à la situation alarmante atteinte par la direction du parti, en mettant en exergue les décisions arbitraires de Driss Lachgar et de certains membres du bureau politique, prises en l’absence de réunions régulières.
Sans grande surprise, l’audit a révélé plusieurs dysfonctionnements dans le processus d’élaboration de ces études. Il est à noter que parmi les propriétaires du cabinet d’études figure Hassan Lachgar, fils de Driss Lachgar. Ce cabinet est également co-propriété de Mehdi Mezouari, membre du bureau politique du parti, ainsi que de Rime El Aked. En outre, le parti a engagé environ deux millions de dirhams pour 23 études confiées à un cabinet de conseil dénommé « Mela Stratégie & Conseil ».
De plus, les quatre contestataires soutiennent que la gestion financière se fait sans la tenue régulière des réunions des organes exécutifs et de contrôle du parti. Ils dénoncent également la manière dont le Premier secrétaire gère les dissidences, comme en témoigne le cas du Secrétariat régional de la jeunesse socialiste en France, qui a publié un communiqué en réaction au rapport critique de la Cour des comptes.
En réaction, la direction de l’USFP a affirmé : « Ces quatre individus n’entretiennent plus aucun lien avec le parti et ne sont pas en droit de se prononcer sur des affaires qui ne les concernent pas », en soulignant que « le parti a remis cinq mille documents de recherche à la Cour des comptes », contrairement à d’autres partis qui n’ont fourni aucun document et ont dépensé l’intégralité de la subvention.
Le rapport révèle que 17 partis n’ont pas su justifier les salaires versés à leurs employés, tandis que 13 autres n’ont jamais produit de justificatifs ou de contrats pour attester des montants des loyers de leurs sièges. Par ailleurs, 11 formations politiques ont effectué des dépenses exceptionnelles ou imprévues sans fournir de pièces justificatives prouvant leur réalité.
Ce rapport met une fois de plus en évidence la manière dont la classe politique continue de gérer les subventions publiques, en s’affranchissant des règles de transparence et d’intégrité financière. Cela a contraint les partis incriminés à restituer les fonds non utilisés ou dont les dépenses n’ont pas été dûment justifiées.