Recensement des séquestrés de Tindouf : Alger au pied du mur
Voilà des années maintenant que nous ne cessons de dénoncer une perfidie algérienne instituée en politique d’Etat : le mensonge sur ce que le pouvoir d’Alger appelle » les réfugiés des camps de Tindouf-Lahmada » et qui sont séquestrés, ramenés de force par l’armée algérienne après le succès de la Marche verte! Pendant les négociations de novembre 1975 entre le Maroc, la Mauritanie et l’Espagne, Houari Boumediene avait intimé l’ordre à son armée de camper aux frontières et de se tenir prête pour empêcher le cas échéant le Maroc de reprendre son Sahara!
La Marche verte a eu raison de son machiavélisme ! En reculant vers Tindouf l’armée de Boumediene et le futur DRS ( déjà à l’œuvre) embarquaient quelque 7 ou 8000 personnes du Maroc et de Mauritanie qu’ils baptisèrent » réfugiés »! Le mensonge est là, installé depuis 40 ans! Le groupe de » réfugiés » au nombre de 8000 se serait donc transformé en 100.000 » sahraouis » en moins de 10 ans et de près de 140.000 en vingt ans, chiffre que la propagande algérienne nous serine sans scrupules. En somme, comme des générations spontanées, les » Sahraouis » de Tindouf ont le taux de fécondité le plus élevé, démentant les théories de tous les démographes ! La réalité est plus nuancée : pour faire croire aux Nations unies et à la communauté internationale que le nombre de » réfugiés » séquestrés à Tindouf s’élève à 100.000 personnes, le pouvoir algérien et le DRS ont enrôlé de force pendant des années des groupes en balade dans cette zone appelée sahélo-saharienne, qui était en totale déshérence et fuyaient les successives sécheresses des années 80, à la recherche d’un point d’eau ou d’un espace plus clément. Ils étaient des pasteurs mauritaniens, touaregs, maliens, nigériens, tchadiens et autres accablés par le sort ! Ils s’étaient retrouvés à Tindouf manu militari malgré eux pour grossir le nombre de séquestrés et servir de paravent à l’expansionnisme rampant de l’Algérie. Depuis des années nous ne cessons de dénoncer cette instrumentalisation et cette tragédie, d’exiger aussi que l’Algérie accepte d’ouvrir les camps au HCR ( Haut-Commissariat aux Réfugiés de l’ONU ) afin qu’il authentifie qui est vraiment sahraoui et qui ne l’est pas? Autrement dit qui est autorisé à voter si tant est que l’on puisse encore – comme les Algériens nous en rebattent les oreilles – croire à un illusoire référendum au Sahara pour satisfaire leurs caprices ! Jusqu’à il y a peu , après des décennies marquées par le refus obstiné du pouvoir algérien, un représentant du HCR , Antonio Guterres, haut-commissaire et ancien membre du gouvernement du Portugal, a finalement pu se rendre – à la barbe du gouvernement algérien – dans les camps ! Son rapport nous en dit long sur les méfaits et les exactions dans les camps contre les séquestrés marocains.
La communauté internationale a compris que la fin de non-recevoir qu’Alger oppose au recensement d’authentification des séquestrés de Tindouf dissimule sa volonté de fourvoyer et l’ONU et le monde entier et donc de noyer le processus de règlement dans les sordides calculs et les complots de l’hégémonisme régional ! Le Congrès des Etats-Unis est saisi de la question du budget 2017 dans lequel figure une partie essentielle concernant le Sahara et le soutien aux populations de ce territoire avec cette clause qu’il faut au préalable procéder à leur recensement, ce qui met à mal le gouvernement algérien et dévoile les turpitudes de son lobbying contre le Maroc ! Branle-bas de combat en Algérie et à l’ambassade d’Algérie à Washington que ce projet de recensement américain