La recherche scientifique et technique au Maroc a connu un ‘’développement remarquable’’
La recherche scientifique et technique au Maroc a connu ces dernières années un ‘’développement remarquable’’, a affirmé, vendredi à Fès, le secrétaire d’Etat chargé de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Khalid Samadi.
S’exprimant lors d’une rencontre de communication avec les membres du Conseil de l’Université sidi Mohammed ben Abdellah de Fès (USMBA), le secrétaire d’Etat a indiqué que les recherches universitaires et doctorales nationales sont souvent primées lors des manifestations internationales, citant l’exemple du biologiste Adnane Remmal, qui a remporté récemment le prix du public de l’inventeur européen de 2017 pour ses antibiotiques tirés de la nature.
‘’Le classement mondial des universités marocaines connait une progression mais reste en deçà de l’objectif escompté’’, a-t-il poursuivi, notant que cette initiative s’inscrit dans le cadre d’une série de rencontres au niveau régional lancés depuis le début du mois de novembre.
Et d’ajouter que ces rencontres ont pour objectif l’examen des réalisations et des contraintes qui entravent le développement de l’université, précisant qu’à travers ces rencontres régionales, le ministère œuvrera à élaborer une vision futuriste de la réforme universitaire aussi bien au niveau de la formation que de la recherche scientifique.
Mettant l’accent sur le plan d’action intégré du ministère de l’éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique durant la période 2017-2021, M. Samadi a insisté sur la nécessité de l’élaboration d’une carte universitaire intégrée pour chaque région, de nature à répondre à ses besoins de développement et aux dimensions culturelles et sociales.
Il a, dans ce cadre, appelé l’université marocaine à accompagner la dynamique économique enclenchée et le processus de la régionalisation avancée. Mettant en valeur les diverses composantes de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique au Maroc, le secrétaire d’Etat a fait savoir que la compétitivité de l’université marocaine reste tributaire de la mobilisation des ressources et de l’amélioration de la bonne gouvernance.
De son côté, le président de l’USMBA, Omar Assobhei, a mis en avant les réformes initiées par l’université et les perspectives de son développement, donnant un aperçu sur les principes de la gouvernance instaurés au sein de l’université, dont la transparence, l’équité, la méritocratie, l’approche participative et le consensus dans la prise de décision.
Il a indiqué que le nombre des inscrits à l’USMBA s’élève au titre de cette année à 86.240 étudiants, encadrés par un total de 1.500 enseignants chercheurs, toutes disciplines confondues, notant que l’université de Fès dispose de quelque 217 filières accréditées, 11 pôles de recherche, 102 laboratoires de recherche et 7 centres d’études doctorales.
Le président de l’USMBA a également mis l’accent sur les contraintes majeures qui entravent le développement de l’université, dont l’insuffisance des ressources, la forte densité au campus universitaire Agdal et les constructions précaires ou préfabriquées, outre le phénomène de violence.
M. Assobhei a de même exposé les stratégies en cours de l’université, dont celle portant sur la formation et destinée à diversifier l’offre de formation et l’adapter aux besoins actuels et futurs du marché de travail, à mettre en place de nouvelles filières innovantes et à lancer un centre de e-learning, outre la promotion de la formation continue.
Il a aussi mis en valeur la stratégie de recherche et d’innovation de l’université, relevant que 420 publications ont été indexées en 2016 contre 120 en 2013. Cette rencontre a été suivie par une visite du secrétaire d’Etat chargé de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique à plusieurs établissements universitaires de la ville, dont la cité de l’innovation et la faculté de médecine et de pharmacie.